Méliès semble avoir définitivement compris que proposer différents plans dans deux lieux différents donnaient plus de dynamique à ces courts. C'est certainement un bon point de le voir continuer dans cette voie. Ici, c'est un ivrogne qui casse tout chez lui, envoie par la fenêtre sa femme et sa fille avant d'être pris de remords et de tenter de se suicider, sans succès.
En fait, l'oeuvre souffre quand même d'un problème, récurrent chez Méliès, et qui provient probablement du fait qu'on en est toujours à tester l'outil caméra et l'art qu'est le cinéma: la longueur de certaines parties. En effet, lorsque les deux femmes se retrouvent dehors, l'attroupement aux alentours me semble un peu trop long, surtout qu'il ne se passe rien non plus de vraiment particulier à l'écran. Pour le moment où l'ivrogne essaie de se suicider, dommage que les raccords entre les deux plans sont très secs, ce qui n'arrive pas toujours chez ce cinéaste.
L'histoire est pour moi assez drôle, ternie évidemment par ces deux défauts. Toutefois, la dernière phrase imaginée par Méliès et lue par Dussollier est tout simplement géniale. Dans l'ensemble, un court-métrage vraiment correct et divertissant.