Commençons par dire que ce film d'animation adapté ici est sorti en 1999 et fait parti des monuments de l'animation japonaise (comme Akira ou Ghost in the shell).
Donc quand on a annnoncé cette adaptation live, j'étais plutôt craintif.
Ces craintes ont été en partie levées à l'évocation du réalisateur Kim Jee-Woon, à qui on doit "J'ai rencontré le diable" ou "A bitter sweet life" qui sont d'excelents films.
Donc évacuons tout de suite la première question : Est ce un bon film? OUI!
On est qualitativement à des années lumières de ces adaptations scandaleuses qu'ont été "Fullmetal alchmist" ou "Death Note" par exemple.
La réalisation déjà est au top. On alterne entre des "copier coller" des scènes fortes du film d'origine et d'autres complètement inédites.
Les armures des unités Panzer sont bien reproduites et voir leurs yeux rouges fendre l'obscurité est assez jouissif.
Pour le scénario, on suit dans les grandes lignes la trame original, avec en filigrane le conte du "Petit chaperon rouge". (bizarrement les noms des protagonistes ont été changés)
Par contre, cette adaptation complexifie (trop?) la partie politique de l'histoire au détriment de la relation entre Lim et Lee (Fuse et Kei dans la version originale)
C'est pour moi le plus gros défaut du film ... mais c'est selon les goûts.
Un bon film mais pas le meilleur du réalisateur.
C'était ma critique raisonnée du film. Maintenant voici ma critique du cœur avec spoiler.
MAIS C'EST QUOI CETTE FIN DE MERDE!!!!!
Comme je le disais, l'intrigue politique est le sujet principal ici, alors que dans le film original c'est un prétexte pour suivre l'histoire de Fuse.
Du coup, on perd toute la portée mélancolique et nihiliste du matériau de base.
Et cette "happy end" finit de tout saccager!
Cette nouvelle fin, on la redoute mais on la sent venir. Et elle sabote l'impact émotionnel que j'avais ressenti dans la version animée.
Donc, vous l'avez compris; le film n'est pas mauvais mais je reste très déçu. Et si je devais n'en garder qu'un, mon choix serait rapide. (comme Ghost in the shell)