Images du vieux monde est une œuvre méconnu et malgré tout, profondément bouleversante.
C'est ma grosse grosse claque du mois, en même temps, c'était pas vraiment dur vu ce que j'ai pu voir ce mois ci, si ce n'est deux Fassbinder bien sympatoche, on peut pas dire que j’enchaîne les chef d’œuvres digne de ce nom, voir les bons films tout simplement..
Ainsi, un lundi soir, un peu paumé chez une amie, je me décide donc de me lancer un film Tchécoslovaque, déjà de base, faut être motivé, surtout à minuit, quoi qu'il en soit je ne l'ai pas regretté.
Images du vieux monde pourrait faire penser à un énième film cherchant à expliquer que les nouvelles générations sont bien en dessous des précédentes, et pourtant le film ne cherche en rien à prouver quoi que ce soit, juste à rapporter des témoignes poignant d'une génération en fin de vie.

Les témoignages, des plus simplistes, s’enchaînent, nous proposant des visages inoubliable, une photographie magnifique, et une musique juste sublime et judicieusement utilisée.
Ces êtres imposent un énorme respect et m'ont touché au plus profond de mon âme (oui, mon âme, carrément..) toujours souriant, toujours heureux de vivre, toujours la, dans l'effort, le travail, jusqu'au bout, jusqu'à la fin, n’arrêtant jamais d'être heureux de vivre, même dans la plus profonde des solitudes.

Une leçon de vie, magistralement mise en scène, la photographie est sublime, des tableaux qui s’enchaîne sur ces vieux visages, ces gueules cassés, ces êtres qui paraissent hors du temps, ces mains, ces corps qui ont tant vécu, mais qui s'accroche, encore et toujours avec le sourire, à la vie.

Le film interroge à plusieurs moments les âmes qui le hantent sur ce qu'il y a de plus important pour eux dans la vie, cette questions m'a rappelé un peu celle que pose Sokourov dans Élégie orientale, et la réponse est souvent la même, assez vague, voir inexistante, ou tout simplement simpliste, l'amour, le travail, la famille, mais d'une simplicité touchante, montrant leur amour fou pour la simplicité de la vie et qu'on peut vivre et être heureux sans toutes les fioritures de notre monde contemporain.

Enfin une scène à retenu mon attention plus que les autres, la détresse d'un homme qui n'arrive à vendre aucun œuf sur le marché d'une ville, sûrement trop cher à côté de ceux proposer en masse sur ce dernier, mais sûrement meilleurs.. c'est vraiment bouleversant.

Un film à voir, une leçon de vie magistrale et bouleversante qui devrait être présenté plus souvent en collège ou lycée, apprendre un peu à tout ces trous du culs d'ados qu'il n'y a pas que leur nombril qui compte.
Sasory
9
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le 1 oct. 2012

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Sasory

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