Attiré par des aperçus d'une Sandra Bullock métamorphosée, l'histoire ne m'attirait pas plus que ça... Et à vrai dire, à chaque minute, je me suis laissé happer par celle d'après et ce pendant 120 minutes.
Pris par une histoire poignante d'une femme désarmée à la sortie de son incarcération après 20 ans, on la suit donc évoluer dans un monde qui ne l'a pas attendue pour lui laisser recoller les morceaux qu'elle a laissé avant qu'elle ne quitte la scène. Quand on entre en prison on ne la quitte véritablement jamais, le temps ne panse pas les maux mais bien au contraire, à moins que...
Sandra Bullock est entourée d'un gros casting proposant des performances très justes, parfois même déstabilisantes, en particulier elle-même qui navigue entre impassibilité et éclats de fureur.
Alors côté scénario on ne réinvente pas la roue, soyons franc, mais le film trouve sa force ailleurs. L'ambiance nous laisse le temps de réfléchir et digérer chaque scène pour qu'on puisse nous aussi nous projeter à la place de cette femme.
Après le très bon The Power of the Dog, Netflix s'essaie aux drames d'un autre niveau, et c'est bien ainsi.