Sous format documenteur, nous suivons Jazzen Goodman dans sa quête de l'immortalité, alors qu'il veut rentrer dans l'Histoire du Jazz. Il se laisse un mois pour réaliser son rêve, car une prémonition lui révèle sa mort prochaine. 30 jours donc pour devenir immortel, avant de mourir.
Ce qui est agréable dans ce film, c'est surtout le compte à rebours humoristique, qui décompte le nombre de jours qu'il reste à Jazzen avant de disparaître. Va-t-il vraiment mourir au bout du décompte ? Comment ? Va-t-il parvenir à atteindre ses objectifs ? Les questions se sont réellement posées dans nos têtes, et c'est ce départ imminent qui nous fait tenir tout le reste du film. Car oui, il faut bien tenir, face à un protagoniste aussi insupportable. Si vous n'êtes pas fan des egotrips, accrochez-vous. Malgré son couvert de comédie (bien menée d'ailleurs grâce à une direction d'acteur plutôt concluante et des personnages secondaires vrais et solides), nous avons grincé des dents et serré des poings en attendant patiemment la chute brutale d'un homme qu'on finit par de moins en moins apprécier. Cynique donc, mais dommage quand même.
La forme documenteur est aussi délaissée. Un caméraman censé être le "meilleur ami" et qui ne réagit pas ou très peu. Qui ne parle jamais et qui fait tout ce que Jazzen lui demande de faire sans aucune once de compassion ou d'intérêt pour ce qui se déroule. Ce n'est pas à coup de caméra tremblotante ou de flou approximatif qu'on peut croire au "faux documentaire". Mais globalement le film se tient, et se tient même très bien. Essentiellement grâce à la tension narrative et aux personnages. Une forme bancale donc, mais un sujet intéressant. A voir un jeudi soir avec une pizza avant de se coucher. Cela vous donnera peut-être envie de réaliser un de vos rêves, ou simplement d'écouter un peu de Jazz avant d'aller vous coucher, et c'est tout ce qu'on demande !