Un cinéaste qui saisit ses scènes comme on le ferait pour un documentaire animalier. L'horreur dans sa forme la plus brute est celle qui se trouve dans la nature dit-on. Ou alors c'est moi qui le dit. Sans identité sonore, sans effets stridents. La victime se soumet à cette fatalité, quand une fois capturée... Elle accepte le sort qui lui est réservé. C'est le concept du bien nommé In a violent nature.
Et vous devinez bien, l'affiche laisse présager une réécriture d'un Vendredi 13. Pour autant l'originalité incontestable réside dans cette ingénieuse idée de mimer une de ces scènes de reportage durant laquelle un rapace dépèce et dévore les entrailles d'un rongeur vivant et tout à fait conscient. Parce que la vrai cruauté sait se dispenser de support sonore.
Dans le film, ces utilisations chroniques du silence pendant les mises à mort c'est d'une, peu commode au cinéma, et de deux assez contre-intuitif, puisqu'il est largement admis d'amplifier les moments de frayeur dans un métrage d'horreur avec des cris de détresse, des "va te faire foutre espèce d'enfoiré" puis des "s'il vous plaît me tuez pas". Des cris couverts par des nappes sonores graves, une basse pulsante et des bruits synthétiques.
Ici, le silence c'est l'impuissance totale de la victime face à un prédateur invulnérable. Belle proposition.