Comment être lourd et insupportable en seulement 7 minutes !
Le graphisme n'est pas génial, forcément, on n'est pas chez Pixar. En soi, ça passe car l'histoire se déroule majoritairement dans l'obscurité ; ça coince surtout pour certaines textures ou bien lorsqu'un personnage prend quelque chose en main. Mais ça passe. Et puis en plus les tronches sont un peu différentes que ce que les studios américaines offrent, donc y a ce côté rafraîchissant, permettez l'expression, qui n'est pas négligeable.
Le découpage-montage n'est pas toujours très efficace, certains plans ne sont pas très parlant, certains mouvements gratuits. Mais il reste ce côté magique auquel on adhère, ce qui fait que l'idée saugrenue passe naturellement (parce que bon ce pantin qui est vivant on ne sait par quelle magie qui tombe amoureux d'un pantin qui ne l'est pas... c'est un peu bizarre je trouve, mais après tout chacun sa sexualité hein ! ). Là où ça devient gênant, c'est que le réalisateur est incapable de faire une ellipse autrement qu'en nous filant des fondus : fondus au noir pour la plupart, enchaînés aussi (ceux-là passent mieux, mais ça donne un côté très fleur bleue, ou plutôt très 'feux de l'amour').
Le scénario présente une belle idée de départ, sorte de "Toy Story" dramatique et moins cohérent (pourquoi seul ce jouer est en vie, on ne le saura jamais). Malheureusement, ça manque de conflits : le personnage sombre dans le misérabilisme le plus complet avec un passage un sacrifice bien mielleux qui n'apporte absolument rien narrativement tant les sentiments de ce pantin ne sont pas abordé.
Bref, c'est niais et mignon, mais c'est aussi chiant et d'une lourdeur rarement égalée en si peu de temps.