Un quadragénaire (ou quinquagénaire, mais je dirai plutôt quadra...qu'est-ce qu'il vieillit bien G. Clooney) passe son temps dans les avions pour aller d'un coin à l'autre des USA pour faire son métier : Licencier des gens.
Sa vie sans attache qu'il affectionne particulièrement va être troublée par l'arrivée d'une nouvelle jeune collègue à la philosophie différente de la sienne, et la rencontre d'un plan cul régulier, qui voyage aussi beaucoup, et qu'il sautera à chaque fois que leur chemin se croisera dans un aéroport.
J'ai lu plusieurs critiques, et beaucoup s'attachaient au métier qu'on pourrait qualifier "d'immoral", c'est à dire licencier froidement des gens pour le compte de ses clients.
Moi, dans ce film, j'ai trouvé que ce métier n'était en fait qu'un accessoire. Finalement, il aurait pu voyager dans les 4 coins de l'Amérique pour vendre des assurances ou des aspirateurs, ça aurait été le même film (à quelques détails près). Après, je suis peut-être devenu trop cynique pour être surpris ou choquer par ce métier, ou par cette réalité qui fait qu'on est actuellement dans le monde du travail un outil interchangeable.
J'ai plutôt vu "In the air" comme un film qui avait pour sujet principal la crise de la quarantaine d'une certaine catégorie de la population.
Les hommes qui, pour garder leur liberté, ont refusé toutes leur vies les engagements personnels et de s'attacher à qui que ce soit.
Et qui arrivé au croisement de leur vie (on ne sait pas encore si on en est à la moitié ou à la fin, mais en tout cas, on en est plus au début), se posent des questions, se demandent si ils ont pris le bon chemin, se demandent si il est encore possible de changer de route, et si il faut le faire.
Comme le disait Renaud avant que les globules anisés ne remplacent les globules rouges dans ses veines : Vivre libre, c'est souvent vivre seul, ça fait p'tet mal au bide, mais c'est bon pour la gueule.
Et la Georges, il a mal au bidon et il se demande si il doit prendre un spasfon pour faire passer ça ou changer de régime alimentaire.
Et je trouve que de ce côté-là, le sujet est bien traité. On a les questionnements, les remises en cause, les rencontres qui font réfléchir. Et puis surtout une fin qui n'est ni un happy end, ni un drama larmoyant, mais juste une tranche de vie.
La réalisation est claire, la photographie classique. Anna Kendrick, la jeune collègue, est craquante. Vera Farmiga, le plan cul régulier, est belle et avec beaucoup de charme. George Clooney, ben c'est George Clooney.
A voir.