Thème récurent du cinéma de genre de type slasher/survival, que cette histoire de citadin(s) se faisant allègrement embrouiller par des pécores lors d'une mise au vert à la cambrousse - rien en somme, qui ne présentât à mes yeux un quelconque frein à ce que je bouffasse quelques michokos devant ce truc.
Le problème d'aborder un sous thème d'un sous genre (rednexploitation ?) c'est que l'on peut souffrir de la comparaison avec d'autres films, du coup. Et même si on sent qu'à certains niveaux ils (n'allez pas me demander qui, quoi, Alex Chandon, (j'avais vaguement entendu parler de cradle of fear) Paul Shrimpton, no idea. ça sera "ils".) se sont bien amusés, en particulier à verser des hectolitres de colorant alimentaire sur des mannequins, ça ne suffit pas à faire de Inbred un bon film, même de genre. Parce que là il y a un problème global, et majeur, d'écriture.
Pour ce qui est de l'écriture des personnages, pour commencer, je n'avais rien à priori contre cette idée d'éducateurs accompagnants de jeunes adultes à problèmes, au contraire : cela laissait présager des perspectives intéressantes, concernant la mise en relation des dits "problèmes" avec le scénario. Eeeeet tu te fais teaser vaguement au départ, en apprenant que l'un est pyromane, que l'autre est une pointeuse, pire, que la fille est ÉMO. (Bien sûr, que c'est un crime !) Et c'est grosso-modo tout, et c'est grosso-modo tant mieux, parce que c'est foutrement mal amené. (j'ai précisé qu'il y avait un problème global d'écriture ?)
Là ou le film se montre surprenant, c'est que NON. Ça n'aura aucune incidence sur la suite, les tentatives des jeunes d'exploiter leurs "talents" entre d’insupportables scènes où ça gueule et ça s'agite dans le vent (ponctuations insupportables, injustifiées et jouées avec le cul) se verront tout simplement niées par le film qui annonce cash la couleur : ces personnages ne sont pas faits pour que l'on s'identifie à eux, ils sont là pour mourir en poule. NON, ça n'est pas "original", OUI, ça participe à ce que l'on se désintéresse de leur sort et donc partiellement du film.
Je vais passer rapidement sur le camps redneck, auquel on ne s'identifie pas plus, parce que... parce que les personnages sont... mal écrits ? Pas écrits ? Pendant le visionnage une pensée tournait en boucle dans ma tête du genre : "c'était stylé en fait Sheitan."
Pour resituer.
Et vous verrez (ou pas) que l'écriture des personnages ne constitue pas le pire ratage du film, qui parvient à déployer un scénario dont le déroulement vous laissera tout à fait incrédule, tant il n'en a RIEN À FOUTRE de rien - c'est bien simple, il a fallut revoir l'agro des rednecks à la baisse étant donné que les protagonistes s'évertuent à faire les choix les plus débiles. Et sans vous spoiler quand je dis débile, c'est pas juste "on se sépare, chic idée !", non. C'est toute une panoplie, et c'est juste incroyable. (dans le sens où on n'y croit pas une seule seconde, et c'est tout le problème du film.)
Ni les situations, ni les personnages, ne rattrapent le coté positivement, ou tout du moins se voulant positivement amateur. (budget accordé au projet selon wikipédia, 1,000,000 de livres sterling) Sans aller jusqu'à dire que c'est une merde intégrale, on peut convenir du fait que l'exercice de style (c'est aussi ce à quoi sert le cinéma de genre) est complètement raté.
Voilà !