Incroyable Irène (Don't Talk to Irene) de Pat Mills avait fait sa première mondiale au Festival international du film de Toronto en 2017 puis il a un peu disparu des radars. Très peu de critiques négatives, mais certaines lui ont reproché d'être trop commun. Evidemment, devant "Irène", on pense à John Hughes, on pense à "Ghost World", "Lolita malgré moi" et à un tas d'autres Teen Movies. D'ailleurs, on pense tout le temps à d'autres Teen Movies devant un Teen Movie. Mais ce qui différencie "Irène" des Teen Movies moyens est son écriture, notamment celle des dialogues. Vivants, drôles, parfois acérés, on ressent le plaisir de Pat Mills à rédiger des répliques qui font mouche. Autre point : sa protagoniste. Pour une fois, nous ne sommes pas avec une fille marginalisée qui devient canon en retirant ses lunettes comme Clark Kent et qui fait tout pour séduire le beau sportif du lycée ; nous sommes face à une fille en surpoids qui n'essaye même pas de mincir, mais qui cherche à s'assumer telle qu'elle est et à réaliser ses rêves malgré les bâtons qu'on lui met dans les roues. Rien que pour ça, "Incroyable Irène" est un feel good movie qui fait vraiment du bien et qui, sur certains points, peut même se révéler inspirant. Et ce n'est pas tous les jours que Geena Davis joue Dieu.