1996, en ce début d'hiver arrive sur nos grands écrans cet "Independance Day" qui sent encore bon le blockbuster d'été US et qui promet beaucoup et peu à la fois.
On le sait, c'est un film catastrophe avec des aliens, les personnages habituels et qu'on va gagner à la fin. Le film passe et on est pas surpris : on est dans les clous à 100%.
Et pourtant C'EST L'ECLATE TOTALE!!!!!!!!
Le personnages sont sympathiques et on les aime instantanément soit parce que l'acteur est extrêmement bien choisi comme Jeff Goldblum (qui n'aime pas Jeff hein?) et Will Smith qui n'est à ce moment que Le prince de Bel Air pour tout le monde (donc tout le monde l'aime comme de juste), soit parce que les personnages sont aimables : le président (Bill Pullman au top), le pilote d'avion ivrogne (Randy Quaid) ou encore la stripteaseuse qui danse pour payer ses études de médecine et mère célibataire (Vivica Fox), Julius le bon vieux papa de Jeff Goldblum hilarant et émouvant (Judd Hirsch) et j'en passe.
Outre des personnages attachants, y compris le chien, on a du sérieux effet spécial de la mort qui tue, des scènes de destructions épouvantables et fascinantes, des combats aériens nerveux et plein de suspense, des moments drôles et des moments tristes et des aliens bien beurk: bref la recette est complète.
Et cerise sur le gâteau on a droit au meilleur discours de pré-bataille de l'histoire (ou discours de la Saint Crépin dans mon dictionnaire personnel du cinéma, cf Henry V). Le discours du Président Whitmore est un morceau d'anthologie qui bien que grandiloquent à souhait sonne juste et touche droit au coeur. Personnellement, je lève les bras et je crie "yeaaaaah" à chaque fois!
Voilà un film qui est plus que la somme de toutes ces parts parce que Roland Emmerich est un bon réalisateur. Il sait faire, il sait fournir les images nécessaires, les personnages nécessaires, les acteurs nécessaires, il fait que ça marche et ça c'est du talent. Alors ce n'est peut être pas Sydney Lumet ou Alfred Hitchcock (génies parmi les génies) mais il sait faire un grand spectacle qui réjouit le spectateur et lui donne l'envie d'aller au cinéma. Ce pauvre Roland est beaucoup raillé et je trouve ça très injuste. Tous les films de qualité n'ont pas besoin d'être des drames intimistes épouvantables! Chacun son genre et il y en aura pour tout le monde.
quant à la critique habituelle : les US sauvent encore le monde bouuuh!
He bien, le jour où le Lichtenstein ou quelqu'un du Lichtenstein fera un film comme ça, le Lichtenstein pourra être le centre du monde!
Voilà un film que je revois souvent avec un bon coca frais et je me souviens de cette année 1996 si lointaine et je me dis : bon sang, ça tient toujours la route et c'est toujours aussi bien!