Je suis un américain, je suis donc meilleur que toi.
C'est les vacances, je reviens d'Espagne, la vie est belle, je ne vais pas me prendre la tête ce soir. Tiens qu'est-ce qu'il y a à la télé... ah un film de Emmerich... c'est pas le mec qui a eu la mauvaise idée de réaliser 2012 ? Bon allez tant pis, on va bien rigoler, regardons ça.
Et là, c'est le drame.
Un vrai nanar, mais un vrai de vrai, celui qui reste dans les annales. Je partais pourtant dans une optique de tolérance totale. Mais l'accumulation de clichés grandiloquents et de situations grotesques m'a achevée.
Je vous laisse profiter, les mots me manquent :
Situation n°1 : Un extra-terrestre, fraichement capturé, assassine toutes les personnes présentes dans la salle, le président des États-Unies, conscient de son immense pouvoir d'influence lance un pompeux "Ces salauds, il faut les exterminer". Obama n'aurait certainement pas dit mieux.
Situation n°2 : La fin du monde approche, un vaisseau extra-terrestre s'emploie à détruire les grandes villes (il galère un peu en désintégrant les immeubles un par un, mais apparemment ce rythme lui convient), tout près de là, dans un campement de nomade, un jeune lance à sa copine "Viens, tu ne voudrais quand même pas mourir vierge ?" Hélas, le frère arrive et délivre sa soeur qui le fusille du regard, du coup pas d'outrage au puritanisme. Mince, ça commençait juste à être intéressant.
Situation n°3 : La fille du président et le fils d'un marine sont cachés pendant l'attaque du vaisseau extra-terrestre, celle-ci demande à ce dernier "Tu as peur ?", l'autre lui répond "oui". Je me demande encore où est l'intérêt de cette scène. Vraiment. Il faut m'éclairer.
Situation n°4 : Un extrait du discours du président des États-Unies avant l'attaque finale : "Nous allons être uni dans notre intérêt commun... nous combattons pour notre droit de vie... nous allons vivre, nous allons survivre... aujourd'hui nous célébrons notre indépendance" Et là, liesse générale, applaudissement, regard larmoyant, musique emphatique. Non mais ça ne voudrait pas réveiller un élan de patriotisme ça ? ou une larmichette dans les yeux de notre bon vieux républicain ?
Situation n°5 : Les américains ont gagné (quoi je viens de faire un spoil ? Non mais de toute façon tout le monde le sait), ainsi un marine tout content lance un "Le fils de pute, il a réussi". Oui, moi aussi j'ai ressenti ça.
Je ne parlerai pas de la fameuse scène du virus, tout le monde sait que le réalisateur prend vraiment ses spectateurs pour des cons.
J'aurai l'immense joie de continuer cette énuméartion mais je crains que cela ne soit interminable, ce film est une trop grosse blague.