Royal Gadin
Si vous lisez régulièrement mes avis, je pense que vous vous êtes rendus compte que le masqué, au fond, c'est un faux méchant. Qu'il trouve très souvent quelque chose à sauver, même des pires films...
le 24 juil. 2016
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Autant le premier film avait un air faussement sérieux et sympathique, clairement à mi-chemin entre Mars Attack et La guerre des mondes, compilation de situations invraisembables, de personnages loufoques et caricaturaux et de blagues vaseuses, autant sa suite, réalisée vingt ans plus tard, a un air de déjà vu.
Car Roland Emmerich repompe allègrement dans ce qui avait fait le succès du premier volet pour nous faire une sorte de suite et de reboot. Tout est encore plus gros, plus bourrin, plus cliché. Certes, on sourira à quelques situations, portés par les quelques bons acteurs qui se détache un peu dans cette énorme machine, notamment Jeff Goldblum, toujours scientifique, Bill Pullman en ex-président badass, Brent Spiner en docteur maboule et Judd Hirsch en papa déjanté tous les quatre déjà présents dans le premier film. La nouvelle génération d'acteurs, les plus jeunes, nouveaux héros de cet opus sont quant à eux bien plus fades. Leurs enjeux en tant que personnages peinent à intéresser.
Le film exaspère par moments, par ses clichés, qui font osciller entre le rire et le désespoir : une femme présidente des USA, comme si c'était acquis, un commandant chinois ultra rigide et caricatural, un chien qu'il faut sauver des gros méchants, clin d'oeil ou autocitation au premier film et tout un tas de situations sensés être dramatiques, drôles ou romanesques mais qui frisent la guimauve. Les aliens sont encore plus forts, plus gros et plus méchants. On ne peut pas dire pour autant que c'est mauvais. L'ensemble est cousu de fil blanc, mais tellement rythmé qu'il parvient à éviter l'ennui. Le pire est que le scénario du film, aussi liminaire qu'un discours de Rambo, se base sur un effet de domino. Une catastrophe en amène une toujours plus grande. Surenchère gratuite. Le film ne s'arrête jamais et cela ne surprend même pas le spectateur, habitué à cette ficelle un peu trop grosse, à ce goût de corde usée.
Mais j'ai passé un moment agréable, léger, celui finalement qu'on a chaque année, avec le nanar de l'été et qui maintient dans un état vacancier. On pose son cerveau en entrant dans la salle, on le reprend à la sortie, un peu comme une semaine de Club Med. La vie peut continuer. Rendez vous bientôt pour le troisième volet, qui s'annonce déjà comme un sommet nanardesque.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2016 : une année cinématographique de plus !
Créée
le 21 juil. 2016
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