• Mais qu’est ce que c’est, ce… ce « junior » ?

  • C’est comme ça qu’il s’appelle ! Henry Jones Jr !

  • Moi je préfère Indiana.

  • On a appelé le chien Indiana.

  • Il s’appelle comme le chien !?

  • J’ai des souvenirs très émouvants de ce chien !




Aventure familiale pour Indiana Jones



Indiana Jones et la Dernière Croisade, réalisé par Steven Spielberg et produit par George Lucas, est le troisième volet de la saga Indiana Jones. Une aventure époustouflante qui ravive les éléments qui ont fait la renommée des opus précédents, tout en insufflant une touche d'originalité. Au cœur de cette épopée palpitante, l'archéologie revient en force, s'affirmant une fois de plus comme le métier le plus périlleux et fantastique qui soit. Résolue à élucider les énigmes les plus mystérieuses de notre passé, elle se lance avec détermination dans une quête captivante pour atteindre le Graal mythique, un objet légendaire renfermant des pouvoirs inimaginables. Une quête palpitant à travers des paysages exotiques, où l'excitation et le divertissement sont à leur apogée. Des scènes d'action explosives, des pièges redoutables, des répliques spirituelles et des situations cocasses jalonnent cette aventure, créant un équilibre parfait entre tension et légèreté. Un tourbillon d'émotions où l'adrénaline ne cesse de croître, tout en offrant des moments de détente et de sourires. Écoute bien, cher lecteur intrépide, tandis que tu te délectes de mes mots (je l'espère), voici la liste des indispensables pour devenir l'aventurier archéologue parfait et pouvoir me suivre dans cette critique : un colt à six coups pour faire face aux imprévus, un fouet pour dompter les animaux sauvages (ou pourquoi pas les momies récalcitrantes), une bonne dose de courage pour affronter les périls, des poings d'acier pour éventuellement négocier avec les gardiens de trésors, un sens de la déduction imparable pour démêler les énigmes les plus tordues, et puis cette petite touche de chance qui rend chaque tentative périlleuse plus surmontable. Ah, j'allais presque oublier, n'oublie pas ton chapeau stylé, car après tout, la classe, ça compte aussi ! C'est bon, tu es équipé ? Alors prépare-toi à me suivre dans cette épopée fantastique. En route vers l'aventure, camarade !


Indiana Jones et la Dernière Croisade, c'est l'histoire qui t'envoie dans tous les sens, grâce à un scénario mouvementé. Jeffrey Boam s'est creusé les méninges, inspiré par George Lucas et Menno Meyjes, pour nous offrir une écriture au cordeau. Les rebondissements s'enchaînent et les retournements de situation nous tiennent en haleine tout au long de cette aventure épique. On suit Indiana Jones, joué par le charismatique Harrison Ford, et son père, le Dr Henry Jones Sr., interprété par le légendaire Sean Connery, dans leur quête effrénée pour mettre la main sur le Saint Graal. Un grand spectacle trépidant qui révèle toute son originalité grâce à Sean Connery, dans un rôle à la fois amusant et attachant. Son talent apporte une alchimie palpable à l'écran, et c'est à travers la relation père-fils que le film atteint des sommets de réussite. Les complexités des liens familiaux ajoutent une dimension émotionnelle et personnelle à l'histoire, offrant ainsi un regard plus profond sur le personnage d'Indiana Jones. À cela s'ajoute un subtil équilibre entre l'action et l'humour. Les répliques spirituelles fusent et les situations comiques s'enchaînent, ajoutant une légèreté bienvenue à l'intensité des scènes d'action. C'est ce dosage parfait entre l'action trépidante et les moments hilarants qui permet au film de séduire un large public. Il divertit tout en nous offrant une aventure palpitante à souhait.


Sur le plan technique, Steven Spielberg s'impose une fois de plus en maître de la mise en scène. Il a su s'entourer d'une équipe d'experts pour donner vie à sa vision. La direction artistique impeccable de Stephen Scott est un régal pour les yeux, et cela est en partie dû à la photographie exceptionnelle de Douglas Slocombe et Paul Beeson. Ils ont su capturer l'essence même d'un parc d'attractions familial, en rendant chaque image éblouissante. Les décors réalisés par Elliot Scott, Emilio Ardura et Peter Howitt sont d'une richesse incroyable. Une grande variété de lieux magnifiques qui ajoutent une dimension visuelle captivante à l'histoire et contribuent à l'atmosphère si emblématique de la saga. Des catacombes vénitiennes aux allures mystérieuses, au majestueux château de Brunwald (Château de Bürresheim), en passant par le Zeppelin imposant, la plage de Mónsul dans le Parc naturel de Cabo, les déserts de Tabernas en Andalousie, le Canyon de Petra à couper le souffle, et le Khazneh à Pétra, qui a servi de décor pour le temple du Graal lors de l'acte final, chaque décor est soigneusement conçu pour apporter une impression de grandeur et de mysticisme. Les costumes incroyables conçus par Joanna Johnston et Anthony Powell, combinés aux maquillages impressionnants de Pauline Heys, Eddie Knight et Jane Royle, apportent une touche supplémentaire de qualité à l'ensemble. C'est presque un sans-faute. Presque, car il faut admettre que certains effets spéciaux de ce troisième volet ont un peu mal vieilli avec le temps, ce qui est surprenant compte tenu de la qualité des deux premiers films de la saga qui, en comparaison, vieillissent mieux. La musique de John Williams dans "Indiana Jones et la Dernière Croisade" est tout simplement "parfaite !" Une fois de plus, le talent incontesté du compositeur élève l'expérience cinématographique à un niveau supérieur. Sa partition se marie harmonieusement avec l'action, les paysages et les émotions du film, créant une symphonie enivrante qui résonne en nous bien après la dernière scène. C'est un véritable tour de force musical qui témoigne du génie de Williams.




  • Il me semble que ces gens essayent de nous tuer.

  • Je sais, père !

  • C’est une nouvelle expérience pour moi…

  • Moi ça m’arrive tout le temps !



En matière d'aventure, Indiana Jones et la Dernière Croisade est un véritable sans-faute qui ne laisse aucune place à l'ennui. Les séquences d'action sont orchestrées de manière magistrale, avec des cascades à couper le souffle. Dès la scène d'introduction, nous sommes transportés en 1912 dans l'Utah, où nous découvrons un jeune Indiana Jones (interprété par River Phoenix) faisant partie d'une troupe de scouts. Il se retrouve confronté à des pilleurs de tombes qui ont mis la main sur la croix de Coronado. Cette ouverture généreuse nous offre un festin visuel et pose les bases du personnage d'Indiana Jones : nous voyons comment il manie le fouet, comment il obtient sa célèbre cicatrice au menton, comment naît sa peur des serpents, et même l'origine de son emblématique chapeau. C'est une ouverture parfaite qui nous transporte ensuite en 1938 sur les côtes portugaises, où Indiana Jones parvient enfin à récupérer la croix de Coronado. Cette scène, bien que captivante, m'a légèrement moins marqué, car elle dégage une certaine atmosphère de studio. Néanmoins, elle reste entraînante et contribue à l'expérience d'aventure globale du film. Que ce soit lors de l'exploration labyrinthique des catacombes vénitiennes, où nous avons droit à un clin d'œil amusant avec une fresque représentant l'Arche de l'Alliance, la poursuite à pleine vitesse en bateau, la confrontation avec les nazis au château de Brunwald qui se transforme en une incroyable course-poursuite à moto, ou encore l'écrasante confrontation dans le Canyon de Petra impliquant un tank, chaque moment est savoureux et rempli d'excitation. Par contre, le final dans le temple du Graal me laisse quelque peu mitigé. Bien qu'il se déroule dans un lieu empreint de mystère et de puissance symbolique, les épreuves qui y sont présentées semblent être surmontées trop facilement ou rapidement. Cela donne l'impression que tout se résout sans véritable défi démesuré pour Jones. De plus, les ennemis restant jettent soudainement l'éponge et abandonnent sans réelle explication, ce qui est un peu déconcertant. Malgré ces petites réserves, le final reste une expérience palpitante et divertissante.


Le clou du spectacle survient vers la moitié du récit avec cette séquence audacieuse où Indiana se retrouve face à Hitler qui lui signe un autographe. Cela nous mène tout droit vers l'incroyable passage à bord du Zeppelin, où la tension monte en flèche alors que le duo père-fils se retrouve contraint de s'échapper à bord d'un avion biplan.
« - J’ignorais que tu savais piloter un avion.
- Piloter, oui. Atterrir, non. »

S'ensuit une séquence tout simplement épique, nous tenant en haleine alors que les protagonistes se lancent dans une course effrénée à travers les cieux. Une véritable montée d'adrénaline alors que les avions virevoltent et que les obstacles se dressent sur leur chemin lors de cascades aériennes époustouflantes. Et pour ajouter une touche d'humour qui nous fait éclater de rire, on assiste à un moment hilarant où Henry lui-même parvient à abattre l'avion piloté par son propre fils, qu'il est sensé défendre.
« - Père, on est touchés ?
- Plus ou moins oui… Fils, il faut que je te dise quelque-chose… Ils nous ont eu ! »

C'est tout simplement jubilatoire de voir cette scène mêler habilement l'action palpitante avec des moments comiques inattendus. Les réactions des personnages et les situations cocasses apportent une légèreté bienvenue à cette course-poursuite aérienne frénétique, qui ne manque pas de nous tenir en haleine. À côté de ça, la confrontation présente des manœuvres audacieuses et des moments de tension où l'avion frôle de près les obstacles naturels et des bâtiments. La caméra suit les mouvements rapides de l'avion, créant ainsi une immersion totale. Le moment de génie arrive à son apogée lors de la conclusion de cette bataille aérienne haletante, lorsque l'avion s'approche dangereusement du sol où se trouvent Indy et Henry Jones Sr., maintenant à pieds. C'est à ce moment précis que Henry sort un parapluie et décide de l'utiliser, tout en émettant un bruit de poulet pour effrayer un groupe de mouettes qui s'envolent vers l'avion assaillant. Une séquence absolument géniale où le parapluie se transforme en une arme inattendue. Un geste extravagant qui provoque un accident hilarant où les oiseaux s'écrasent sur l'avion des nazis, le réduisant en morceaux sous les yeux ébahis d'Indy. C'est alors que son père ajoute, avec un brin de malice :
« Je me suis soudain rappelé Charlemagne : "Laissez mes armées être les rochers et les arbres et les oiseaux dans le ciel !" »


Harrison Ford est tout simplement époustouflant dans le rôle de l'intrépide archéologue et aventurier Indiana Jones. Une fois de plus, il incarne le personnage avec une présence charismatique qui ne laisse personne indifférent. Le comédien parvient à trouver le parfait équilibre entre l'intensité de l'action et l'humour décontracté, donnant à son personnage une dimension unique, qui lui confère une dose d'intrépidité qui nous tient en haleine, tout en lui donnant une intelligence affûtée et une humanité touchante. Un héros véritablement attachant et mémorable. Et cette fois-ci, Indiana Jones n'est pas seul sur le devant de la scène (Demi Lune, je ne t'oublie pas). Il est brillamment accompagné dans cette aventure par une autre figure emblématique : le Dr Henry Jones Sr., joué par le talentueux Sean Connery. Sean Connery qui apporte son charme indéniable et son talent à ce personnage complexe, à la fois intelligent, excentrique et plein de sagesse. Cette association est un pur régal ! Les interactions entre les deux personnages créent une dynamique fascinante et ajoutent une dimension supplémentaire à l'histoire. Ainsi, Harrison Ford et Sean Connery forment un duo d'exception, captivant le public avec leur présence à l'écran. Leur alchimie est indéniable, et leur interprétation conjointe est une véritable source de joie. Denholm Elliott reprend son rôle du Dr Marcus Brody. Il apporte une touche de légèreté amusante. Sa relation avec Indiana reflète une amitié solide et loyale et permet également de contextualiser celle avec le père. Alison Doody incarne de manière magistrale le personnage énigmatique et séduisant du Dr Elsa Schneider. Elle apporte une présence magnétique à son personnage, lui conférant une aura de mystère et de danger. Elle oscille entre l'alliée précieuse et la manipulatrice habile, ce qui en fait un protagoniste fascinant. John Rhys-Davies reprend son rôle de Sallah, l'ami fidèle très sympathique d'Indiana. Julian Glover pour le riche collectionneur d'art Walter Donovan, qui engage Indiana Jones pour retrouver le Graal à la gueule de l'emploi et fait office de méchant convaincant. Michael Byrne pour le redoutable Colonel Ernst Vogel, est très bon. Byrne donne vie à cet antagoniste palpable avec une présence intimidante et un jeu d'acteur convaincant. Enfin, River Phoenix qui incarne la version pocket d'Indiana Jones fait des merveilles. Il offre une interprétation convaincante et énergique, capturant adroitement les traits caractéristiques du personnage tout en lui apportant sa propre personnalité.



CONCLUSION :



Indiana Jones et la Dernière Croisade, est un cocktail explosif particulièrement savoureux. Sous la direction de Steven Spielberg et la production de George Lucas, ce film nous transporte dans un tourbillon d'action, d'humour et d'émotion. Avec un scénario solide, des personnages charismatiques et une mise en scène spectaculaire, on se régale tout du long. Les moments d'action sont spectaculaires, avec des cascades époustouflantes et l'humour est également au rendez-vous ! Les répliques spirituelles et les situations comiques font mouche à chaque fois, nous arrachant des éclats de rire. Bien sûr, tout n'est pas parfait. Il y a quelques petits défauts ici et là, mais franchement, cela importe peu face à l'immense plaisir que procure ce spectacle.


Sa place est dans un musée.




  • Dr. Jones ?

  • « Oui, c’est moi. »

  • Dr. Jones vous avez le bouquin.

  • « Quel bouquin ? »

  • Le journal, il est dans votre poche.

  • Imbécile ! Vous croyez que mon fils est assez idiot pour l’avoir amené jusqu’ici ?!

  • Euh père, écoutez …

  • Pourquoi crois tu que je te l’ai envoyé ? C’est pour pas qu’ils mettent la main dessus !

  • Mais je suis venu pour vous sauver !

  • Et toi qui va te sauver JUNIOR ?!

  • Je vous l’ai déjà dit !… Ne m’appelez plus Junior !


B_Jérémy
9
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le 12 juin 2023

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