Tu appelles ça de l’archéologie ?
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Pourquoi ne pas prolonger une franchise composée de films d’aventure aussi exemplaires que les deux précédentes productions, surtout centrée sur l'un des héros les plus illustres du cinéma tel que l’intrépide Indiana Jones ? Vu le succès des deux premiers, c’était clair que Steven Spielberg n’allait pas se contenter de deux longs-métrages, surtout qu’il est du genre à apporter un divertissement grandiose à un public mondial avec des recettes qui ont toujours marché. C’est ainsi qu’un troisième opus voit le jour, en partant d’une trame scénaristique de chasse au trésor, en particulier la coupe légendaire du Saint Graal, avec les nazis en concurrence, .
Personnellement, je préférais le côté mystérieux et énigmatique des Indiens dans le second opus. Ce n’est pas pourtant que je vais rester sur ma position, surtout pour un projet construit par l’un des plus grands cinéastes de notre génération. La production s’ouvre sur une introduction courte et efficace d’Indiana Jones quand il était jeune, cherchant déjà le danger en s’opposant à un groupe de pilleurs de tombes, avec un passage dans un train de cirque fort égayant. Afin de développer plus la personnalité d’Indy et de garantir au public un humour fort appréciable, George Lucas, l’un des scénaristes, prit la décision d’ajouter une dimension familiale en intégrant dans le scénario le père malhabile d’Indiana Jones.
Ce dernier est campé par un Sean Connery qui se fait une joie de camper un père un peu boute-en-train, accompagnant un charismatique Harrison Ford qui n'a rien perdu de sa valeur artistique. Ce qui est étonnant dans le casting, c’est que ce troisième opus est fortement lié à l’univers de James Bond, pas seulement par la présence de Sean Connery qui en a été l’interprète de 1962 à 1971. On repère une charmante Allison Doody qui a joué un rôle dans Dangereusement vôtre, elle partage même avec Harrison Ford une scène assez similaire à celle de la course souterraine dans Bons baisers de Russie, en s’aventurant avec ce dernier dans les catacombes de la ville de Venise. Et ce n’est pas du tout ! Julian Glover, interprétant l’antagoniste principal de ce troisième opus, a joué un rôle similaire dans Rien que pour vos yeux, comme c’est le cas pour John Rhys-Davies dans Tuer n’est pas jouer.
C’est bien plus qu’une simple et banale réunion d’acteurs, c’est carrément une famille bondienne qui s’est réunie autour d’Indy, d’autant que je néglige pas la présence de Michael Byrne dans un excellent rôle de supérieur de nazi fidèle à ses services hitlériens, le genre qui s'emporte pour un rien. Un casting qui marche comme sur des roulettes, comme pour tout le reste de la réalisation, que ce soit techniquement ou visuellement. Employant la même formule scénaristique, le réalisateur gère intelligemment la dose du spectacle qui nous permet de trouver les sensations. Sa mise en scène est faite sans aucune bavure. On est très proche des personnages, chaque action est filmée sans la moindre maladresse, l’enchaînement des plans est fluide et on ne se perd pas du tout dans le scénario.
Avec un rythme bien réglé, passant d’une scène de dialogues à une scène de combat sans encombre, le réalisateur se concentre beaucoup sur ce qui a fait le succès de sa franchise, voire même ce qui fait la base d’un film d’aventure, les pièges et les situations dangereuses. En ce qui concerne ces deux points, on est bien servi. Ce n’est peut-être pas aussi intense et prenant que ceux des précédents opus mais on est très loin d’un résultat insatisfaisant. Les scènes d’action sont incroyablement inventives et délassantes dans l’ensemble, surtout la séquence époustouflante du désert avec le tank, un véritable moment de tension qui nous met considérablement sur le qui-vive.
Et l’humour, je tiens à en parler. C’est un vrai délice, un accompagnement fort savoureux du visionnage qui fait du bien entre deux scènes mouvementées, notamment pendant les conversations plus ou moins houleuses entre Indy et son papounet ou également la rencontre insolite et improbable d’Indy face au terrible Adolf Hitler. Concernant les endroits pour tourner certaines scènes, Steven Spielberg a choisi certains des plus connus, voire même des plus touristiques du monde comme la ville de Venise ou la fameuse cité nabatéenne Pétra en Jordanie. Ces décors dessinent une carte postale qui agrémente la réalisation d'une beauté environnementale saisissante. Sur ce postulat, nous sommes une nouvelle fois gâtés par le génie que le metteur en scène a toujours mis en évidence dans ses productions, c’est tout simplement du spectacle bien assuré et bien plus qu’acceptable. 9/10
- Junior !
- Je vous prie père, ne m’appelez pas comme ça !
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Créée
le 21 juin 2020
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