Indiana Jones et la dernière foirade

La bande-annonce semblait promettre un film ambitieux. Avec un cadran de la destinée pour la dernière aventure d’Indiana Jones, on aurait pu imaginer une chasse au trésor à travers le temps, voire une re-exploration des précédentes aventures de l’archéologue pour expliquer certains mystères laissés en plan. Non, en 2023 et avec un budget de 300M$, les géants du cinéma (Disney, Paramount et Lucas films) offrent un scénario linéaire digne des années 80 avec un héros qui n’a plus l’âge des cabrioles mais qui fait comme si.

Si la premières trilogie est une suite de films classiques à voir et à revoir pour son mélange de comédie, d’aventures et de mysticisme ou pour la maestria de sa mise en scène, ce cinquième opus n’appelle pas de revisionnage : pas assez drôle, pas tellement d’aventures, pas franchement spectaculaire, pas spécialement excitant sur le mystère, mise en scène platement fonctionnelle, absence de sous-texte ou de thème. Juste une aventure du 3ème âge (aventure véhiculée en environnements exigus pour la sensation de vitesse) dans des lieux touristiques avec les mêmes ressorts qu’à l’époque de ses grands jours (nazis, courses-poursuites, casse-tête antiques, retournements de situation sur la détention de l’objet convoité) et beaucoup de maladresses / incohérences.

Je ne parlerai même pas de

Au moins aura-t-on eu le plaisir de retrouver le plus célèbre des archéologues dans une dernière aventure. Même au bord de la retraite, il n’a (presque) rien perdu de sa superbe. Le duo avec sa nièce ne fonctionne pas trop mal. Les Nazis font bien les Nazis. On retrouve les bruitages d’époque. Voilà voilà.

Encore un coup de fouet dans l'eau d'une industrie qui ne parvient ni à exploiter ses licences ni à renouveler ses histoires.