Attention, cet avis comporte ce genre de :
Dans la fiction, il y a les Marta Cabrera, dévouées, humbles, intègres et courageuses, prêtes à la béatification. Mais dans les faits divers, il y a Yoselyn Ortega. Elle aussi a sa fiction "inspirée de faits réels" mais interprétée par Karine Viard.
Petits meurtres de salons entre grands bourgeois
Un auteur à succès est retrouvé mort le soir de son anniversaire dans le manoir familial. Ce patriarche régnait sur sa famille, présente à la fête. James Bond est dépéché sur les lieux pour découvrir qui a fait le coup. Mais dès qu'il sort de sa bouche un accent suddiste wtf, on comprend qu'on est pas dans James Bond ni même chez Agatha Christie.
Factice
Le film est à l'image du couteau de théâtre ou de cinéma, cet accessoire qui tue pour de faux.
Et tout sonne à peu près faux dans cette enquête. Les comédien.ne.s en fond des caisses mais leurs personnages peinent à exister. L'étude de mœurs revendiquée par le réal passe à la trappe au profit du dispositif d'enquête.
Celui-ci se voudrait innovant se révèle brouillon et part dans tous les sens. L'intrigue multiplie les histoires secondaires et les rebondissements sans autre but que de brouiller les pistes et les faux semblants...alors qu'il suffisait
d'interroger l'arrière grand-mère.
Bref, tout le film est au service de sa propre action et le message véhiculé est confondant d'angélisme autant qu'incohérent.
Bah oui, si le grand-père regrette d'avoir pourri gâté ses gosses, pourquoi irait-il pourrir gâter l'infirmière?
Décidément, ce réal a une propension assumée à combattre toute idée de transmission et d'héritage. Looper racontait l'affrontement entre un malfrat et celui qu'il allait devenir, dans Star Wars, il déféquait proprement sur la trame laissée par G. Lucas. Là on a l'impression que d'Agatha Christie il a retiré son balai dans le c** pour mieux lui plonger dans la gorge. C'est tout le charme et le flegme britannique qu'on assassine dans cette farce américaine.