Le scénario est digne d'une fan fiction et papi Ford avait des impôts à payer.

Je n'avais pas trop d'attente pour ce film au vu du précédent épisode et des dernières performances d'Harrison Ford. J'ai tout de même été dessus. Le film s'ouvre sur Indy qui se fait prendre en train d'essayer de récupérer la lance de Longinus, dans un château qui sert de lieu de stockage pour des antiquités volé par des Nazi en 1940. Explosion, course-poursuite, bagarre, cabriole avec un Indy jeune en CGI, présentation d'un collègue universitaire de Indy, Basil Shaw et du méchant scientifique Allemand, Mads Mikkelsen. S'ensuit une course-poursuite interminable sur et dans un train allemand chargé de soldat et d'artefacts mystique destinés au Fûhrer. Pour faire simple, tous les artefacts sont faux sauf une moitié de macguffin, que le méchant professeur sort littéralement de sa besace. Dans la bagarre, le train est arrêté, les parachutistes britanniques arrêtent les Nazi et le macguffin est perdu. Jusque-là c'est plutôt un divertissement honnête. C'est après que cela se gatte.

Ellipse de plusieurs années, on retrouve notre Indy 70 ans, prof d'université aigrie sur le point de partir à la retraite, le jour de parade de retour des astronautes de la mission Apollo 11. La Helena la fille de son défunt ami Basil débarque et souhaite retrouver la moitié de Macguffin. C'est la que le film part complètement en vrille. Hélena change de motivation pour retrouver le Macguffin toutes les cinq minutes (l'argent, sauver sa peau, la mémoire de son père, etc ...), les situations absurdes s'enchaînes et semble avoir été tirés dans un chapeau. Indy sur un cheval dans le métro, Helena qui fait du parcours sur les toits, fast and furious en tuk-tuk à Tangé, etc.

Cela n'a aucun sens et ne fait généralement pas avancer l'intrigue d'un yota. L'intrigue qui n'est pas très épaisse à la base, il faut retrouver la carte qui mènera à la deuxième moitié du macguffin pour le récupérer avant les nazis. Le dernier acte est particulièrement absurde avec une tonne d'incohérence, de trou scénaristique et de situations complètement absurdes.

J'ai adoré les trois premiers Indiana Jones. Je n'ai absolument rien l'introduction de quelques éléments fantastiques dans l'histoire, mais là on est à un niveau d'amateurisme qui met à bas la suspension volontaire d'incrédulité. Harrison For fait le minimum syndical, il n'y a aucune alchimie avec Phoebe Waller-Bridge qui fait ce qu'elle peut avec les lignes qu'on lui donne. Ethann Isidore est plutôt attachant et s'en sort pas mal.


TL/DR: Le scénario est digne d'une fan fiction et papi Ford avait des impôts à payer.

Betterave
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le 25 sept. 2023

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