Disney essaie de faire du Guy Ritchie

Comme dans Maleficiant, Disney nous sort une nouvelle réinterprétation live d'une de ses grandes méchantes d'animation.

Le film ne sait pas dans quelle époque il se trouve, on passe de la fin XIX avec une ambiance Oliver Twist, pour basculer dans des années soixante-dix qui incorpore des éléments des années cinquante et soixante.

Le réalisateur essaie de faire du "à la manière" de Guy Ritchie, mais rate systématiquement tous ses effets. Cela donne une réalisation poussive et inconstante qui enchaîne hommage raté et séquence plate et ennuyeuse. Même dans l'écriture on retrouve la marque Guy Ritchie un peu partout (Londre, les truands un peu looser, le coup / casse, la roublardise) mais à chaque fois cela tombe à côté. C'est particulièrement regrettable car Craig Gillespie avait fait un excellent biopic avec Moi, Tonya en 2017, dont on retrouve pas mal d'élément (le personnage qui raconte son histoire sour forme de voix off, Paul Walter Hauser en looser perché).
Emma Thompson sauve les meubles et arrive à donner un peu d'épaisseur à un personnage excessivement plat et unidimensionnel. Emma Stone a l'air d'être complètement perdue et en fait des caisses, faute à un personnage qui n'a pas beaucoup de consistance et change de comportement toutes les deux scènes.

On est dans l'univers des 101 Dalmatiens donc il fallait caser des chiens. Chaque personnage à donc son chien en CGI bien moche. On pourrait les supprimer du film sans que cela ne change absolument rien à l'histoire.

Le scénario est tellement mal écrit que le personnage de Mark Strong, tombe du ciel pour résoudre et relancer l'intrigue qui n'allait nulle part dans le dernier quart d'heure. Résolution qui est particulièrement étrange et absurde quand on y réfléchie cinq minutes (Comment une personne qui est sensé être morte peu elle hériter ? Si il n'y a pas de mort, il n'y a pas meurtre et donc pas emprisonnement.)

C'est un film décevant et oubliable.