Indiana Jones et le secret de la maison de retraite

(Critique Flash)

Le film a de bonnes intentions, vraiment, il est sincère comme un Star Wars 7, il envie de bien faire et d'être respectueux du matériau d'origine. Maintenant: (Attention, ça va sûrement spoiler)

-Le film revient dans la ligne à la base prévue pour le 4ème opus: passer le relais à UNE Indiana Jones (accompagnée de son demi-lune). Les fans avaient gueulé pour finalement voir un Shia Labeouf à la place (dont ils se sont débarrassés comme ils ont pu ici) et pousser un soupir de soulagement quand Ford lui arrachait son chapeau des mains à la fin du film.

-Il ne faut pas être allergique à la CGI (le film allie incrustations médiocres, comme lorsqu'Indy est à cheval, et Fake app/Dé-aging incroyable, le film de Scorsese d'il y a 3-4 ans est aux fraises, c'est bluffant, là, il n'y a vraiment que le grain de peau qui est un peu trop parfait et qui trahit l'effet SI vous savez à quoi ressemblait Ford quand il était jeune)

-Il n'y a pas la maestria de Spielberg qui, même quand il se plante (au pif, Indiana Jones 4) te sort une ou deux scènes d'anthologie, qui te vendent du rêve (au pif, l'intro avec le critiqué Frigo dont TOUT LE MONDE se souvient, ou cette trappe géante dans le sable vers la fin du film). Ici, d'un point de vue hype tout est plat, rien n'est vraiment enthousiasmant. Même la fin qu'on ne va pas spoiler se résume à "Ah, ok"

-2-3 fautes de goût, comme ce méchant dont on ne comprend pas réellement l'évolution (scientifique timoré au début du film, qui se prend une poutre en pleine tête à pleine vitesse sur le toit d'un train, pour devenir un leader nazi sans même une cicatrice sur le front 30 ans plus tard.... Si l'impact ne l'a pas tué, la chute du train aurait dû le faire. Mais admettons... Reste à expliquer pourquoi il a une armée de Nazis de 25-30 ans à sa solde dans les années 65-70). On pense aussi à 2-3 passages mal réalisés, comme ce gros balèze menotté à une grille sous l'eau et qu'on ne voit pas mourir. Il fallait le montrer flotter pour que le spectateur puisse le rayer sur son bodycount. C'est la base.

-Des clins d'oeil PAS TROP lourdingues, MAIS il y en a trop, du caméo à la punchline...

Bref, malgré toutes les bonnes intentions du monde, le film se termine sur un Indiana Jones sous perfusion qui ne demande qu'à mourir et des producteurs véreux qui le trainent de force dans un hôpital pour le remettre sur pieds et tourner un 6ème film.