En pleine guerre froide, Indiana Jones vient d’échapper à des militaires soviétiques à la recherche d’une mystérieuse relique. Ces derniers espèrent mettre la main sur un mystérieux crâne de cristal qui va à nouveau les mener à Indy.
Était-il nécessaire de redonner un second souffle à la célèbre trilogie qui a bercé les années 80 ? La réponse est bien évidemment non. Près de 20ans après le dernier opus, George Lucas & Steven Spielberg s’obstinent à relancer la franchise avec ce 4ème volet.
Malgré une sympathique scène d’ouverture et quelques scènes d’action plutôt bien menée, assez rapidement, le film va montrer des signes de faiblesse, en cause, un scénario fourre-tout et casse-gueule où vient s’entremêler une multitude de sous-intrigues, si bien que l’on ne sait plus trop ce que l’on est venu voir au final (des soviétiques, un test de bombe H, le fils caché d’Indiana Jones, des géoglyphes de Nazca et d’histoire d’enfoncer le clou, des extraterrestres !).
Le film cumule les tares, à commencer par l’improbable (et ridicule) séquence du réfrigérateur où Indy parvient à se sortir indemne d’une explosion nucléaire, sans parler des trop longues et répétitives scènes de courses-poursuites. On regrettera aussi amèrement l’utilisation à outrance du fond vert, oubliez les décors majestueux des précédents opus, cette fois-ci, c’est le numérique qui prime et cela s’en ressent constamment, esthétiquement parlant, le rendu est particulièrement laid (la grotesque poursuite dans la jungle où les protagonistes se battent à mains nues ou à l’épée).
Côté distribution, si le plaisir reste intact d’y retrouver Harrison Ford, on regrettera la présence insignifiante de Karen Allen (son personnage n’apporte strictement rien, si ce n’est de satisfaire les fans de la première heure).
Les images de synthèse sont omniprésentes, ça dégueule par tous ses pores et ça en devient rapidement nauséeux et harassant. Malgré une belle intro, j’ai fini par lentement mais surement décrocher du film pour au final, totalement m’y désintéresser dans le dernier tiers avec l’arrivée des « des êtres interdimensionnels » dixit John Hurt, l’avalanche de VFX, les aliens, le portail vers un monde parallèle, … Ce quatrième opus déçoit, il aurait été plus judicieux de laisser Indy en préretraite plutôt que de vouloir à tout prix le faire revenir à travers une histoire aussi bordélique qu’absurde.
(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2023)
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La franchise au complet :
│ Les Aventuriers de l'Arche Perdue (1981) ★★★☆
│ Indiana Jones et le Temple maudit (1984) ★★★★
│ Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989) ★★★☆
│ Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008) ★☆☆☆
│ Indiana Jones et le Cadran de la Destinée (2023) ★★☆☆