Indiana Jones : 20 Years Later
Il y avait tout pour se planter. Tout. Reprendre une saga près de 20 ans après son dernier épisode, demander à un sexagénaire de faire une tonne de cascades et utiliser plus de CGI que pour les 3 premiers épisodes…
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal semblait être une très mauvaise idée dès l’inception de celle-ci, par l’inénarrable George Lucas, qui laissait le terrible David Koepp au scénario. Et pourtant… Force est de constater que Steven Spielberg a encore réussi l’impossible, en ne perdant rien du charme des premiers opus, se positionnant clairement devant le deuxième, grâce à sa formidable première demi-heure, son discours un peu plus intelligent que prévu (on y parle clairement du MacCarthysme) et quelques autres séquences particulièrement bonnes. L’attaque des fourmis rouges est un modèle du genre. On n’évite pas les longueurs et quelques passages sont particulièrement ridicules mais rien n’y fait, le spectateur prend son pied devant tant de plaisir partagé à faire un tel film. Le film n’a pas perdu son ambition d’être l’équivalent d’un serial et en a toujours l’esthétique, fabuleuse. De plus, les acteurs sont toujours aussi bons, Harrison Ford et John Hurt en tête sans compter la plus-value du retour de Karen Allen. Si Cate Blanchett et Ray Winstone campent de bons méchants, Shia LaBeouf est quelconque et Jim Broadbent doit se coltiner l’héritage de Denholm Elliott.
Divertissant, drôle, bourré de suspense et particulièrement beau, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal n’a rien à envier à la trilogie originelle et s’inscrit très bien dans la saga. Une réussite.