Presque vingt ans après le troisième et censément dernier volet de sa cultissime trilogie, Steven Spielberg revient pour un quatrième opus des péripéties du plus adulé des aventuriers : le bien-nommé Indiana Jones. Et pour ce retour en fanfare, le réalisateur ne faillit pas. Il connait son héros et peut lui faire vivre l'aventure qu'il veut. Il reprend donc les ingrédients de la trilogie et les remet sur le tapis à savoir de l'action, de cruels ennemis et du fantastique mêlé à l'Histoire. Les nouveaux effets visuels aidant, on se retrouve par conséquent devant un déluge d'effets spéciaux à couper le souffle et de scènes trépidantes faites de courses-poursuites et de combats mano a mano tout aussi exaltants.
Niveau acteurs, les nouveaux venus s'avèrent être une très bonne surprise : Cate Blanchett est parfaite en soviétique diabolique, Ray Winstone apporte une nouvelle touche d'humour en devenant le pauvre traître sympathique, John Hurt comme toujours excellent cette fois-ci en professeur amnésique déluré et même Shia LaBoeuf est étonnant en fils caché prodigue. En effet, tout comme le troisième opus, les révélations se succèdent avec un certain plaisir coupable. On regrettera cependant un manque évident de charme comparé aux autres épisodes, des scènes un peu trop exagérées et un manque d'originalité qui déçoit quelque peu.
En revanche, on ne regrettera pas le spectacle, l'histoire inventive et les nombreuses références aux premiers films (Henry Jones Sr., Marcus Bordy, l'arche d'alliance...). Respectueux de la saga, ce quatrième opus vaut donc clairement le coup, la malice, l'action et donc l'entertainment primant considérablement sur une quelconque logique. Hélas boudé de toutes parts à cause de ces défauts agrémentés du final jugé poussif, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal ne vaut ainsi nullement ses prédécesseurs mais a le mérite de pleinement divertir.