Quatrième opus des aventures du Pr Henry Jones Junior, il est sans conteste le plus sous-estimé
Il reprend en réalité l'histoire et la symbolique du premier
En effet nous retrouvons la seule femme que le protagoniste éponyme n'est jamais aimé … et l'aboutissement de leur union : un fils.
A la place des nazis se trouvent les communistes, à la place de Dieu et des croyances monothéistes, des extraterrestres et des croyances païennes, et d'ailleurs ils possèdent tous deux le même pouvoir de connaissance universelle dont veulent s'emparer les ennemis principaux de Jones, à savoir un homme dans un cas et une femme dans celui-ci. En résumé le film nous propose de rejouer une partition en utilisant des apparentes oppositions qui se reflètent au final. Les extrêmes se rejoignent, comme on dit.
Le film a en général focalisé l'attention des nostalgiques qui ne pouvaient que fustiger le film, leur ego d'adulte étant soumis à la pression commerciale hollywoodienne, ignorant ou abusant de leurs âmes d'enfants. Diantre. Il faut admettre, pour profiter du film, que celui-ci n'a pas été fait pour une génération d'anciens adolescents férus d'aventures. Passer cet écueil on peut se divertir du spectacle. En effet il est au rendez-vous avec notamment une scène d'anthologie, celle d'escrime en équilibre sur des voitures à travers la forêt. Le montage, le cadrage, les répliques donner du rythme et on arrive à facilement suivre l'action d'une séquence techniquement compliquée. Il est étonnant que tous ceux qui se plaignent des films d'action utilisant trop la caméra à l'épaule et le montage ultra-cut (comme les Jason Bourne ou Expendables) n'aient pas applaudi à la maestria de Spielberg. Peut être trop occupés à remuer la mélasse nostalgique.
En définitive cet opus est un film solide, divertissant et qui soulève à nouveau de grandes questions sur l'immortalité, Dieu et le fait de n'être pas seul dans l'Univers. Le tout dans la bonne humeur.