Si les années 2012-2013 ont été chargés en films de zombie de plus ou moins bonne qualité, il en faut peu pour pouvoir se démarquer dans toute cette profusion d'hémoglobine. The Demented aurait pu sortir du lot, étant donné que pour Christopher Roosevelt, c'était se montrer enfin en pleine lumière pour sa première réalisation. Mais il s'est fait mordre avant d'avoir pu sauver son oeuvre !


Le film choisit le cadre de la Louisiane, non loin de Baton Rouge où 6 étudiants vont passer un week-end "tranquille" dans la grande maison du père de l'un d'eux. On parle amour entre copines, on boit, on s'amuse, jusqu'au drame: une attaque nucléaire frappe la ville et les gens se transforment en zombie. Maintenant, il faut survivre !


Et là, c'est la fête. D'abord, avec le principal argument du film, les zombies. Sorte de version low-cost de 28 jours plus tard, courant le 100 mètres dès qu'une mouche pète mais faisant mine de rien entendre quand 2 femmes s’époumonent en traversant la rue. Son look: caricatural façon fête d'Halloween avec vêtements déchirés et sang partout sans même un maquillage potable pour nous effrayer. Et vous rêviez de voir les boyaux sortir du ventre façon Zombie de Romero: oubliez aussi. Le budget est trop faible pour faire ce genre d'effet. On se contentera de coupes dans les moments les plus gores. En parlant des effets visuels: de la haute qualité, notamment la sublime explosion nucléaire sur la ville que nos étudiants voient au loin et l'apparition du chien avec sa salive dégoulinante de rage. Un vrai travail d'amateur !


Du côté de nos personnages, rien de neuf. Ils sont façonnés comme la plupart des films de teenagers américains: la bimbo, le joueur de football ou le pro en informatique. Ils manquent tous de charisme et leur jeu n'est pas des plus confortable à voir, surtout pour un scénario somme toute classique qui a de nombreuses faiblesses, laissant trop de part à des scènes existentielles de sentiments amoureux alors que c'est le grand bazar dehors.


Sa seule réussite, si l'on peut dire, sont ses 20 dernières minutes, grande course contre-la-montre pour arriver à un hélicoptère de secours posé sur le toit de l’université avec une fin assez inhabituelle et déconcertante qui nous laisse sur un choix en tant que spectateur.


Ne jetons pas la pierre à ce film qui a essayé de faire le maximum pour sortir du lot des films du genre mais sans avoir ni le budget adéquat ni le potentiel de faire davantage qu'un direct-to-dvd.

Davilon
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le 12 avr. 2017

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