Un "Qui-est-ce" en version gore et malsaine, ça vous tente ?
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore (ce fut mon cas), ce Internal Affairs est en réalité le long-métrage dont découle le très sympathique « Les Infiltrés » de l’ami Scorsese. Ici, pas de Leonardo Di Caprio ou de Matt Damon, mais plutôt des acteurs tout droit sortis de Honk-Hong qui livrent une prestation démentielle, et tout en classe.
Mais reprenons du début : l’histoire propose une partie de chasse entre un flic infiltré dans un gang, et un membre de gang inflitré chez les flics. Le premier qui démasque l’autre gagne la partie, et la mise en scène dynamique parvient à rappeller ce côté contre-la-montre d’une bien belle façon. Dès le lancement, on se retrouve plongé dans un formidable rentre-dedans entre toutes ces factions et toutes ces traitrises, et une fois les personnages bien appréhendés, difficile de ne pas rester en haleine en se demandant qui va perdre ce petit jeu bien malsain.
Histoire d’en rajouter une couche, la musique est bien punchy comme il faut, l’image est aussi propre dans le cadrage que crado dans les décors façon banlieue sale, et le scénario sait jouer avec le specateur en évitant un côté trop manichéen : pas vraiment de méchant, pas vraiment de gentil, mais juste des gars paumés qui se retrouvent dans un jeu qui les dépassent.
Au final, j’ai même préféré l’original au remake (qui reste très bon selon moi), et ce fut encore une bien belle surprise de la part de nos amis de l’Est. Si vous aimez le genre, foncez !