Le Bon, le Shaman et le Coyote
Certes, je possède une affection particulière pour les muscles de Bruxelles, ça me rend un tantinet généreux cependant ce nanar a réellement du chien ou plutôt du coyote.
Il dispose d'une panoplie de gueules appréciables : Larry Drake (Darkman), Pat Morita (Karaté Kid), Vincent Schiavelli (Larry Flynt) et surtout ce cher Danny Trejo.
Lorsque Jean-Claude se fait passer à tabac par des minables tyrannisant un hameau perdu dans le désert, on se dit que le ridicule ne tue pas, pourtant on est loin du compte. Le malicieux Danny, chaman de son état, va le soigner à l'aide d'une incantation à laquelle il offre toute ses tripes. Danny va beugler comme un âne dans cette petite cabane perdue au centre d'un bac à sable tandis qu'un coyote les observe sous la lumière incertaine d'une lune peinte à l'aquarelle.
Le ridicule est omniprésent mais il est presque toujours volontaire. Inferno est plus une comédie qu'un film d'action.
Bon, la photographie est indécise, elle passe de plans tout à fait correcte du désert à des effets de studio bas de gamme et je n'ai aucun souvenir de la bande son.
Inferno n'en reste pas moins bourré d'humour et de sensibilité.
Quand aux indécrottables intellos qui continuent à perde leur temps en regardant des œuvres qu'ils sont incapables de comprendre, à la fin du film, un conducteur de bus invite une femme à aller voir Yojimbo, d'Akira Kurosawa, au cinéma. C'est pas très ressemblant mais il parait qu'Inferno est sont remake.