Généreusement gore, mais malheureusement mal écrit!
(...) Ink de Andy Stewart, ou une vague tentative de choquer en faisant un splatter raté. Le film quand même bien mis en scène a une belle photographie, un acteur convaincant et des scènes extrêmement graphiques, qui en ferait pâlir plus d’un, mais pas du tout crédible lorsqu’on connaît un minimum le monde de la scarification et du tatouage. Le film semble alors avoir été fait par quelqu’un sans tatouage, qui exprime sa frustration à travers une image finale d’un Jésus martyr, symbole cathartique au plus haut point, en n’en faisant qu’une figure de style prévisible et peu convaincante dans la progression du film. Et ce n’est pas que la chirurgie amateur qui est peu crédible, mais le scénario également, qui donne comme explication possible à la quête folle du protagoniste le fait qu’il se fasse virer d’un shop de tattoo. Il peut pas aller dans un autre ? Il n’y en au qu’un en Écosse ? Comme le tatouage est, à mon grand regret, un médium alternatif et rebelle devenu une mode de masse sur-consommé qui voit fleurir des salons partout, le postulat de la folie de Jésus basé sur le rejet de ce milieu tombe complètement à plat.