Une Vampire à Pittsburgh
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le 29 mai 2020
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Innocent Blood c’est plein de bonnes intentions, plein de bonnes idées. Innocent Blood c’est totalement déséquilibré et ça frise le ridicule. Un peu à la manière du coup des deux loups qui s’affrontent au cœur de l’être humain, la sympathie ou l’antipathie qu’on peut avoir pour Innocent Blood dépend de ce qu’on choisit d'alimenter. Si le film a de bonnes raisons d’avoir autant de détracteurs, il en a encore plus d’avoir un petit statut de film culte.
C’est sûr que le film, qui mêle films de vampires et truanderie scorsesienne, est clairement déséquilibré et manque d’homogénéité. On passe un peu vite sur le mode de vie de Marie (Anne Parillaud), vampiresse au code d’honneur strict : je mords pour ne pas mourir, mais je ne mords que des sales types et je m’assure de les refroidir pour ne pas leur refiler un pouvoir trop grand. La morsure problématique arrive relativement vite mais l’ampleur du boxon à savoir un roi de la pègre qui se monte une armée de semi immortels n’apparaît réellement que dans les 20-30 dernières minutes. avec dans l’intervalle, un peu de mollesse et une romance boiteuse entre les deux protagonistes Marie et Joe (Anthony LaPaglia).
Et c’est sûr que le film souffre de ce duo d’acteurs. Anthony LaPaglia est transparent comme une feuille azyme, Anne Parillaud est complètement à la ramasse visiblement plus concentrée sur son anglais que sur le fait de simplement jouer mais pas que. Elle emporte avec son non-jeu toute la crédibilité du film. Les scènes d’attaques notamment auraient pu faire leur effet... mais on n’en retient qu’Anne Parillaud qui feule et qui, au choix, peine à toucher les acteurs avec qui elle partage la scène ou force trop le trait.
Mais à côté de ça quel pied. Le croisement des univers Hammer et univers Scorcese est une belle idée, Robert Loggia cabotine comme un beau diable dans son rôle de parrain de plus en plus conscient qu’il a été touché par la grâce, la conversion des sbires (un beau casting de seconds couteaux) façon Schtroumpfs noirs lors de la dernière partie est très très fun et mêle habilement tension (l’image des sous-fifres qui reviennent à la vie mécaniquement un sourire figé aux lèvres a quelque chose de terrifiant) et humour (l’inspecteur Morales (Luis Guzmán) bâillonné sur sa chaise à roulettes qui essaie désespérément de s'en sortir par petits pas). Les effets pratiques, la deuxième mort de l’avocat notamment, sont de très bonne tenue. Petite note ludique supplémentaire, film de John Landis oblige, c’est la foire aux caméos : Leanna Quigley, Dario Argento, ou encore Frank Oz dans un petit rôle de médecin légiste amené, incrédule, à courir derrière son cadavre et Sam Raimi qui s’enfile un bout de poulet avec une nonchalance qui fait plaisir à voir.
Innocent Blood n’est pas un John Landis de qualité premium, la faute à un scénario beaucoup trop inégal et un duo Anne Parillaud/Anthony LaPaglia complétement à côté de ses pompes, mais avec sa petite atmosphère qui lui est propre, ses petites scènes marquantes, ses petites touches de délire, il a tout du petit film qu’on se plaît à redécouvrir.
Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/innocent-blood
Personnage > Agissement
Bagarre > Empêche un personnage d’en abattre un autre en retenant son bras ou en le poussant au dernier moment – Bagarre > Brise nuque – Brise un miroir après s’être observé·e plus ou moins longuement – Compte jusqu’à trois (ou cinq) – Course-poursuite > Double des véhicules en zigzag – Femme qui sauve un homme en mauvaise posture – Montre un truc du doigt – Mort > Tombe d’une balustrade après s’être fait flinguer – N’importe quoi > Tombe dans une poubelle – Se regarde dans un miroir > Introspection, reprise en main – Stylé > Attrape une mouche en plein vol à mains nues ou la tue d’un lancer de couteau – Stylé > Démarre un moyen de transport en trafiquant les fils (sous le volant) – Tension > Rappelle à ses troupes qui commande, nom de nom
Personnage > Citation
S’inquiète > « Oh mon dieu ! »
Personnage > Héros ou héroïne
Stylé > Intercepte la main / le poing qui s’approche pour le frapper
Personnage > Interprétation
Regard incrédule
Personnage > Méchant·e
Mort > Big boss qui tue un sous-fifre pour sanctionner une erreur/une trahison
Personnage secondaire
Flics qui arrivent et se déploient après la bagarre – Meute compacte de journalistes
Réalisation
Caméo – Course-poursuite > Gros plan du pied sur la pédale d’accélération ou de freins – Grammaire > Vue aérienne de gratte-ciels (accompagnée de sirènes de police) – Gros plan > Pieds d’un personnage battant dans le vide – Habillage > Placement de produits – Ouverture ou fin > Voix off d’introduction ou de conclusion – Vue subjective > de menace
Réalisation > Accessoire et compagnie
Arme > Clic au lieu du Bang – Mort hors-champ > Gerbe de sang qui éclabousse un mur, une vitre...
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Balles qui ricochent contre du métal – Bruit exagéré > Bruit métallique injustifié – Course-poursuite > Effet Doppler – Locution > Les démons ont une voix très grave et très rocailleuse... ou un cancer de la gorge – Long bip d’ECG plat
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Neutralise/évite sans s’en rendre compte l’agresseur qui s’approche de lui en tapinois – Pipi, caca, prout
Scénario > Contexte spatio-temporel
Bar à strip-tease – Boîte de nuit – Entrepôt de carcasses congelées
Scénario > Élément
Scène de douche quasi publicitaire
Scénario > Ficelle scénaristique
Amour au premier regard
Scénario > Situation
Situation > Surenchère de carambolages
Thème > N’importe quoi
Accessoire > Gaspillage alimentaire – Course poursuite > Freine avec ses deux pieds – Fait tout péter en balançant > son Zippo – Non-suspension d’incrédulité > Disparaît comme par enchantement – Temporalité aléatoire pour cause de suspense
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme
Thème > Testostérone
Bagarre > S’interpose entre deux esprits échauffés qui veulent se la donner
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Créée
le 22 févr. 2024
Critique lue 27 fois
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