Amarnath a beau être un jeune patriote diplômé, il ne trouve aucun taf et doit vendre des bhelpuri dans la rue. Mais lorsqu'il se rapproche du nouveau Parti des Pauvres et se lie d'amitié avec son leader, celui-ci lui trouve enfin un poste de policier. Et quand ensuite, il protège une jeune femme d'un gang de violeurs funky, celle-ci s'entiche de lui et décide unilatéralement de l'épouser. Tout roule.
Mais insidieusement, Amarnath va être pris dans la toile d'araignée du jeu d'échec politique et va se retrouver obliger de trahir le peuple et sa patrie. Sa femme et son fils se détournent de lui, son beau-père et son mentor se révèlent être des ordures finies, lui-même trahit le serment fait à sa mère, c'est l'horreur ! Comment Armanath va-t-il s'en sortir ?
La réponse :
après avoir manqué se suicider, il se décide à rentrer dans le jeu malsain de la politique, acquière suffisamment de popularité pour être le candidat de son parti aux législatives, est élu premier ministre, rencontre son futur gouvernement composé de tous les généreux donateurs / infâmes crapules qui ont négocié un maroquin, et là, il sort sa sulfateuse et les exécute tous afin de nettoyer le pays de sa racaille. Il est arrêté, mais encourage le peuple à la Révolution. Fin.
De fait, Inquilaab est plutôt un bon film dont le sujet est surprenant : la classe politique (certes, l'opposition) est montrée comme totalement corrompue, se faisant du beurre sur le dos des pauvres et n'hésitant pas à créer le désordre dans le pays en employant des brigades qui vont multiplier les faits divers (assassinats, vols, incendies, viols...) au niveau national afin de déstabiliser le pouvoir. Les ordures au visage d'ange traficotent même avec des smugglers internationaux pour revendre des secrets défense et ainsi violer leur mère-patrie. Le pauvre Armanath se retrouve englué là-dedans, se débattant vainement pour s'en sortir et ne trouvant la solution que dans une conclusion ébouriffante.
Cela dit, le film comprend tout de même quelques passages qui plairont au nanardeur qui passait par là. Déjà, les bastons sont tous turkish-friendly, avec des patates qui envoient valdinguer à plusieurs mètres, voire quelques sauts de trampoline. En plus, les sbires et autres salopards ont bien souvent des tronches et des tenues pas possibles. Et pis y'a toujours des excès marrants, genre Armanath qui menace une foule entière avec un tesson de bouteille pour la forcer à écouter un discours politique, ou sa future meuf qui lui fait une choré chantée sur le mode "je vais te violer". Mais surtout, il y a une scène disco totalement ouf, qui arrive directement de nulle part, avec Armanath et un trafiquant qui tentent d'échapper à la police en montant un spectacle express.
Inquilaab est donc à classer dans les bons films bollywoodiens, bien qu'il bénéficie des agréments nanars typiques de ce cinéma qui font qu'au final, on ne s'ennuie pas.