Sont-ils vraiment Insaississables ?
Les Quatre Cavaliers sont de retour, malgré une équipe un peu remaniée, pour un nouveau tour de haute volée.
Mais voilà, les justiciers sont à leur tour piégés dans un numéro hi-tech qui les dépasse.
Tout cela sans compter sur l'appui de l'Oeil...
C'est pourtant avec un plaisir non dissimulé qu'on retrouve notre fine brochette de prestidigitateurs. Enfin, une partie de la brochette puisque le désormais ex-agent du FBI conserve son côté froid et sans émotions tandis que la nouvelle venue est plus insupportable que drôle ou attirante.
Si Jesse Eisenberg ou Woody Harrelson tiennent leurs rôles, il n'en est pas autant de Jon M.Chu. Ce monsieur n'est pas acteur, il est le réalisateur qui a succédé à Louis Leterrier, non sans mal. Car si ce deuxième opus semble sans saveurs et sans souvenirs, c'est peut-être bien de sa faute.
A son avantage, il hérite d'un beau cadeau, ce concept, ces situations, ces personnages mis en place par son prédécesseur.
En plus d'avoir une réalisation convenue et plate, Jon M. Chu a eu beaucoup de mal avec ses jeux de lumières, pas toujours très précis mais qui ne sont jamais simples pour des scènes de nuit extérieures. Problème, c'est que cette précision est aussi approximative dans quelques scènes intérieures, ce qui devient tout de suite plus symptomatique du mal du réal'. Mais par-dessus tout, ce sont les oreilles qui saignent. "Insaississables 2" se cherche encore un monteur son, alors que le film est déjà sorti... Alors conseil à nos amis de la post-production : si vous ne savez pas mêler musiques et voix, abstenez-vous, c'est plus simple (même si mettre du Pharrell sur des séquences plus illustratives, c'est cool quand même !)
Cependant, des points positifs sont à relever parce qu'on n'est pas que des monstres.
Déjà, le plaisir de voir rassembler dans un seul plan Morgan Freeman et Michael Caine, comme la petite friandise pour le goûter.
Le plaisir de voir Daniel Radcliffe à l'écran dans un film où ça parle magie mais où lui n'en fait pas. Ou comment échapper au cliché "Harry Potter"...
Le plaisir de voir ces tours de magie grandeur nature, seule chose véritablement impressionnante du film.
Le plaisir de voir ces trop rares séquences qui nous tiennent à notre fauteuil, nous autres accrochés au destin d'un as de pique.
Alors ce n'est pas parfait, ça se repose beaucoup sur ses acquis. On pourrait même penser à du réchauffé de premier opus mais le réalisateur a au moins l'envie de vouloir vous expliquer toutes les situations aussi grossières soient-elles.
Sont-ils vraiment Insaississables ? Pas si sûr...