Insanitarium c'est comme dévaler une piste noire en ski. On prend le tire-fesse pour monter lentement au sommet de la montagne, une fois arrivé en haut on s'élance et on profite, pour s'éclater finalement contre un arbre tout en bas de la piste. Ainsi, la première partie prend son temps. On ressent alors la volonté de Jeff Buhler de mettre tranquillement en place son histoire et ses protagonistes. Au fur et à mesures que les minutes s'égrainent, on vire brutalement dans un spectacle gore aux effets spéciaux old school sans trucages numériques. Ainsi, on passe rapidement de Prison Break (le frère se faisant interné pour sauve sa sœur) à un 28 semaines plus tard avec ses contaminés affamés. C'est au cour de cette seconde partie que l'univers musical du métrage prend alors son envol agrémenté par des effets gore particulièrement réussis (la machette dans la bouche, le bras cassé, les intestins auto-dévorés...) . Cependant, le métrage n'est pas exempt de tous reproches. Il trouve ses limites dans le manque d'originalité de son scénario. Enfin, le très réussi plan final, filmé en plongé montante, laisse apparaitre une possible suite et une ouverture vers un carnage encore plus démesuré que l'on attend avec impatience. Vous l'aurez compris, malgré son manque d'audace dans son scénario, Insanitarium est une vraie bonne surprise. A conseiller à tous les amoureux du genre et aux fans de nos amis les contaminés.