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La misanthropie,la folk et les chats vus selon les Coen.

Parce qu'il n'y a pas que les success story qui sont intéressantes dans la vie,les frères Coen ont toujours éprouvé un attachement particulier aux perdants,à ceux qui n'ont jamais de chance,ou qui n'ont pas envie de changer leur personnalité pour la provoquer. "Inside Llewyn Davis" est l'un de ces films,en apparence peu engageant,qui au final reste durablement en tête comme un éternel air de folk... Oscar Isaac,très notable révélation,y est d'une justesse incroyable. Il n'est pourtant pas évident d'être à la fois détestable,arrogant,pathétique et définitivement attachant. Comme en plus,il joue à la perfection de sa guitare sèche et chante de sa plus belle voix mélancolique,on ne peut qu'être transporté. Comme d'habitude avec les Coen,la photographie,automnale et sépia est tirée à 4 épingles,de même que la reconstitution maniaque du Greenwich Village pré-folk de 1961. On peut voir cette œuvre austère et nonchalante comme une odyssée immobile,Davis ne semblant jamais apprendre de ses erreurs. La fatalité comme une nécessité,il vit par débrouillardise,sans compromission,réservant son peu d'affection pour un chat roux nommé Ulysse(on y revient). Entre les plages musicales profondément nostalgiques,les instants d'espoirs perdus et les situations plus cocasses et sardoniques,ce voyage dans le temps vaut assurément le détour.
Akamaru
8
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 20 (2013) et Top 10 Joël et Ethan Coen

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le 4 févr. 2014

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Akamaru

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