Pendant longtemps, dans la filmographie de James Wan, j'étais resté sur l'excellent Saw, sans aller plus loin, pensant que c'était une sorte de one-shot, un accident réussi dans une carrière sans intérêt. Puis, Conjuring a complètement changé ma vision des choses. Du coup, je me penche un peu plus précisément sur la carrière du monsieur. Et je rencontre inévitablement Insidious.
Comme dans COnjuring, le film reprend des thèmes et des procédés classiques du film d'horreur, parfois avec un certain succès, il faut bien le dire. Wan a une façon très intéressante de foutre la trouille avec trois fois rien. prenons par exemple la scène où Elise, la medium, rend visite à a famille. Elle voit quelque chose au plafond et le décrit à son assistant, qui dessine le tout sur son carnet. Nous, spectateurs, ne voyons rien, mais le talent de James Wan suffit à faire de cette scène une grande réussite de l'angoisse.
Idem lorsque la même medium rentre en contact, pour la première fois, avec le garçon. Elle est affublée d'un casque éléphantesque ridicule, on n'entend rien à ce qu'elle dit, on ne comprend pas grand chose, et finalement on ne voit qu'une série de mots qui s’écrivent à la hâte sur un carnet. mais rarement quelques mots peu lisibles auront fait autant peur.
Hélas, James Wan aurait dû en rester là. Car le reste n'est pas à la hauteur. En particulier, j'ai trouvé tout le final assez mal foutu. ça gâche l'ensemble (je ne vais pas en dire plus, de peur de trop en dévoiler).
De plus, le rythme n'est pas aussi soutenu que dans Conjuring. Insidious est donc inférieur, mais réserve quelques bonnes scènes. Et james Wan fait désormais partie des cinéastes dont je vais suivre la carrière avec intérêt.