Insidious : La Dernière Clé par Jon Talbain

En 2011 James Wan nous avait tous bien niqué avec Insidious et sa mise en scène magistrale et son imagerie originale et absurde. Il s’était en plus payé le luxe de redéfinir les codes d'un genre qui semblait être tombé bien bas. Malheureusement ou heureusement il a laissé un héritage qui a littéralement façonné le moule des films d'horreur des années 2010.

Leigh Wannel avait déjà bien éteint le flambeau que lui avait laissé James mais là, Adam Robitel a carrément pissé dessus.
Là où James Wan avait une véritable vision d'artiste et un sens du rythme et de l'ambiance incontestable, on se retrouve ici face à un produit périmé qui se rapproche plus d'un magnéto de la soirée de l'étrange présentée par Christophe Dechavanne, avec Eve Angeli filmée en snorricam dans les combles d'un château abandonné des Pays de la Loire.
Quelle énorme merde. C'est pas flippant un seul instant à trop vouloir en faire et à vouloir être trop dark tout le temps là où le premier était flippant parce que l'horreur s'infiltrait dans le quotidien. Ça confond l'inattendu et l'aléatoire et ça te fout des jumpscares à des moments totalement random sans créer de montée ou de rythme ou quoi que ce soit. Ça essaye d'être drôle et se vautre littéralement dans la fosse sceptique de malaise créée par Marvel, entre les ossements de Star Wars et le cadavre encore fumant de l'univers DC. C'est moche, c'est triste, c'est con et inintéressant et j'en passe.

Même les gamines de 13 ans devant moi ont trouvé ça à chier alors qu'elles avaient toutes des gueules à manger leur propre caca. Il y a des signes qui trompent pas.