Il faudrait quand même songer à s’arrêter ...

Situé quelque temps après le troisième épisode, ce nouvel opus se concentre ainsi bien davantage sur la médium Elise, on l’a voit ainsi toute enfant avec ses parents et son frère avoir ses premières visions de créatures cauchemardesques et de porte rouge, dans des séquences plutôt entraînantes et bien fichu. Faisant le lien entre passé et présent, celle-ci va devoir « purifier » son ancienne maison avec l’aide de ses deux compères des trois films précédent ainsi que du peu de famille qui lui reste, symbolisé par un jeune frère qui lui nourrit une certaine rancoeur.

Au bout de quatre, certains pourraient trouver ça lourd ... et si Insidious n’en est pas encore là, le fait de terminer le film sans cliffhanger pourrait permettre de faire comprendre qu’on en a définitivement terminé soit avec l’histoire d’Elise, soit avec la saga, quoique je pense plutôt à la première solution.

Le film poursuit donc la recette qui avait fait fonctionné le troisième opus, à savoir des séquences horrifiques parfois surprenantes, basculant finalement assez peu dans le jumpscare bête et méchant, et une (sur ?)dose d’humour très léger, fonctionnant plutôt bien, même si parfois carrément lourdingue et sans finesse dans le développé. Si l’environnement du « lointain » est toujours aussi étouffant et excitant, je ne peux qu’exprimer quelques regrets au niveau de la créature de cet opus, beaucoup trop clichés et peu effrayante, et surtout beaucoup trop peu présente, bien loin du cauchemar que pouvait être la vieille femme du 2 ou même de la créature à masque du 3, ou de l’agressivité de Face Rouge.

Au niveau du développement de l’histoire, on ne déplore pas franchement de ralentissement, quelques scènes poignantes (aussi bien dans le bon (retrouvaille familiale) que dans le mauvais (Élise qui torture son père comme lui-même l’a torturait)) font du bien à la rétine et l’a repose et d’habile clin d’œil au premier opus permette de refermer intelligemment la boucle des aventures d’Elise.

On est peut-être bien loin de l’atmosphère claustrophobique et étouffante que sait faire fonctionner Wan, ce quatrième chapitre étant possiblement le moins surprenant de la saga. En reste un film d’épouvante sincère et agréable à regarder, permettant encore et toujours à Blumhouse de consolider son leadership du genre. A voir à présent ce que l’avenir de la franchise nous dira.