Vil requin
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Jaume Collet Serra, sympathique bisseux nous ayant offert les estimables Esther et La maison de cire (au rythme décourageant mais bourré d'idées), nous revient avec un série B compressée et calibrée pour l'efficacité. Etant un petit amateur de requin et ayant vu la quasi totalité des films traitant de la bestiole, je savais déjà qu'on ne serait pas trop dans les terrains du réalisme. Mais qu'importe, si la série B reste efficace. On a eu de sacrées pépites qui pourtant agressaient tous les codes comportementaux des animaux qu'ils mettaient en scène (le territoire des loups notamment). Mais là... l'agression cède place au délire.
La seule chose à peu près fiable au niveau du requin (dont on remercie les effets spéciaux d'avoir considérablement exagéré la taille pour bien faire dans la générosité), c'est effectivement sa technique de donner des coups de tête ou de queue dans la proie pour la sonner ou la déstabiliser. En cela, le film innove et cela fait plaisir. Après cela, c'est open bar. Le requin entend les bruits mais ne perçoit pas les mouvements, il attaque à répétition des objets inanimés, il attaque des proies vivantes alors qu'une énorme charogne traine dans les parages... On abandonne très vite nos espoirs d'avoir un grand film de requin, qu'on recalibre sur un film avec un grand requin. Passé cela, question rythme, le film enchaîne les séquences tendues et les apparitions généreuses (la meilleure étant au coeur des récifs de coraux), avec un bodycount exagéré et pas très exploité (les victimes habituelles qui passent au mauvais endroit). Pour combler les séquences intermédiaires, le film utilise plusieurs codes déjà vus, dont celui du compagnon d'infortune qui apporte un petit plus sympathie au cours des régulières scènes de remplissage. On parle d'instinct de survie mais on s'en fout un peu, le principal ressort à tension est l'arrivée d'un nouveau gars qui pourrait donner l'alerte mais qui vient évidemment se baigner jusqu'à ce que trop tard, et le dénouement est, disons le, complètement ridicule et tiré par les cheveux. S'inspirer des dents de la mer 4 n'était pas la meilleure idée qu'on pouvait avoir. Malgré cela, les promesses sont tenues, on l'a, notre 9 mètres de long en pétard, bien filmé et dont l'élégante photographie séduit, sans hélas compenser les régulières lourdeurs d'un scénario qui peine à se renouveler. Lui préférer l'excellent in the deep ne serait que justice.
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le 31 juil. 2016
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