Plus j'y pense, moins je l'aime.
Alors je vais écrire maintenant avant de vouloir lui infliger encore plus bas.
Et pourtant, le film est superbe, bien rythmé, relativement bien joué et le pitch de départ est intéressant. Alors quoi ?
[RISQUE DE SPOILER]
Pour commencer la première partie, sur Terre, est quasiment parfaite. Maîtrisée, avec sa part de mystère bien entretenu, mêlant tout types de mises en scène (on a un peu de film d'horreur, un peu de drame et autres) et une Mackenzie Foy impressionnante.
Viens ensuite la seconde partie, à laquelle nous préparait la première. On nous y annonce la visite de 3 exoplanètes, des distorsions physiques et temporelles... de la bonne grosse SF qui tâche mais qui fait plaisir. Bon, déjà le coup de la distorsion temporelle est bâclée. Plutôt que de nous la faire vivre réellement, de lui donner un côté humain, Nolan nous balance 2-3 monologues sur Skype, qui ne sont pas mauvais, mais qui sont finalement une forme de fainéantise et de favoritisme. Favoritisme ? Mais pour quoi ? Et bien pour la partie SF. Alors que le film débute sur de l'humain très bine raconté et dont on veut apprendre plus, en arrivant à cette seconde moitié de film, l'humain est relégué très loin derrière et les questions posées au début ne seront pas répondues avant la fin, mais on y reviendra. Et la SF ? Oui, parce qu'on pourrait se dire que du coup au moins ça sera bien. Ben pas tant que ça.On nous promet 3 planètes, on en a que 2, mais surtout une. La première est proche d'un trou noir, à tel point qu'une heure dessus équivaut à 7 ans en dehors. Alors pourquoi ils y vont ? On sait pas trop. Nos personnages font donc un détour de 3h30 sur une planète dont on ne verra qu'un plan d'eau peu profond parcouru de temps en temps par des très grosses vagues, idée un peu basique et digne d'un épisode de dessin-animé pour enfant. Mais ce n'est pas le pire car les scientifiques de pointe choisis pour mener à bien une mission qui sauvera l'espèce humaine arrive à UN endroit d'une planète, en déduisent que toute la planète est comme l'endroit où ils arrivent et on a même un mort parce que connasse voulait récupérer des données sur une planète qu'elle sait inhabitable. Sympa hein ? Énorme échec donc. Seconde planète, Hoth. Enfin, c'est une planète de glace quoi, impressionnante mais moche et dont l'air est irrespirable : "C'est pas grave, on va récupérer les données quand même, LOLILOL !". Et encore un scientifique qui fait le con, mais bon lui il est devenu fou, ça se comprend... et c'est peut-être le meilleur twist du film. Finalement on ne saura rien de la planète parce que tout le monde passe son temps à philosopher et que de toutes façons y'a que de la glace mais faut explorer quand même... On ne verra pas la 3ème planète (enfin si, 5 secondes à la fin) parce que le "héros" va se suicider en se jetant dans un trou noir avec un robot pour permettre à la fille dont l'incompétence a tué un de ses collègues d'être l'espoir de l'humanité. Putain... Et là plot twist de dingue (et de merde) les trous noirs c'est pas des masses gravitationnelles intenses qui écrasent tout, c'est l'autre côté du trou de ver du début dont je n'ai pas parlé parce que je me trouvais déjà assez désagréable comme ça avec le film. Du coup, pas d'extra-terrestre extra-dimensionnel, un hypercube qui se trouve derrière la bibliothèque de la fille du héros (ouais mais tu comprends pas, c'est lui l'être à 5 dimensions alors il s'est placé ici tout seul avec son esprit tu vois) et on passe 10 minutes à nous démonter par un seul et unique mécanisme scénaristique toutes les questions que le film avait posées jusque là. Ensuite c'est la happy end où Nolan replace sa scène d'Inception de la ville tordue.
Ben pour la peine je vais encore baisser ma note. C'était pas un mauvais moment, mais vraiment trop n'importe quoi.