Second visionnage d'Interstellar, après un premier qui m'avait vraiment marqué il y à quelques années.
Comme souvent avec Nolan c'est plutôt normal, tant il semble facile pour lui de réaliser des films marquants, iconiques. C'est le cas ici, entre des plans de l'espace réalistes, des scènes ultra marquantes (les vagues géantes ou l'espace à cinq dimensions), et tout cela s'inscrit parfaitement dans un récit relativement simple.
C'est d'ailleurs l'une des autres qualités du film, réussir à faire comprendre des principes complexes (certes simplifiés) sans faire étalage d'une science trop avancée. Abordant pourtant trous de vers, trous noirs, espaces multidimensionnel, Christopher Nolan réussi à conserver la simplicité d'un film grand public accessible à tous, et c'est la une sacrée réussite (qui contraste par exemple avec Tenet, ou il s'était complétement perdu dans la complexité de son concept, et se rapprochant plus de la réussite d'Inception). On noteras aussi que l'on ne se tape pas des explications à rallonges ou des répétitions qui parfois peuvent pourrir une œuvre.
Relativement contemplatif, il nous est offert des photographies spectaculaires mais assez classiques du genre du film spatial. J'ai aussi trouvé une grande qualité à la réalisation des plans de la première partie, à travers les champs de maïs.
Le film doit aussi beaucoup à deux de ses acteurs principaux : Mackenzie Foy et Matthew McConaughey, Murphy et Cooper, qui rendent la comparaison difficile à Jessica Chastaing, Matt Damon ou Anne Hathaway, quand même moins inspirés il faut l'admettre.
Le tout est porté par une bande originale au thème unique de Hans Zimmer, qui sans prendre trop de place reste quand même ultra iconique et reconnaissable.
Ce film reste toutefois perfectibles, avec quelques transitions étranges, des simplifications scientifiques un peu à l'emporte pièce, un cheminement intellectuel de Murphy un peu bâclé, et un final peut être un peu trop implicite, mais ces éléments ne gâchent en rien le visionnage.
C'est au final un film de grande qualité, que je considère même comme incontournable. On ne s'ennuie pas vraiment malgré la longueur assumée de cette réalisation, même si il faut garder en tête le format du film: ce n'est pas un documentaire sur la relativité général mais bien une oeuvre grand public.