Les grands films éclatent les bords de l'écran.
ils sont bien trop volumineux pour être contenu dans leurs cadres étriqués, bien trop grandioses pour se contenter de cette pauvre condition. Alors ils sortent, s'évaporent, et leurs encens imprègnent votre candide âme de spectateur pour toujours. Interstellar de christophe Nolan est de cette race là, de cette prestigieuse lignée de films qui marque et révolutionne votre vie de cinéphile. Sous vos paupières, ils continuent de s'agiter et perpétuent leurs histoires en se mélangeant avec la vôtre. Ils vous empêchent de dormir, remettant en questions tout vos fondamentaux, ébranlant votre univers cartésien et parfois trop rigide d'amateur du septième art.
Interstellar marque un nouveau chapitre à mon histoire. Il est la synthèse de tout ce qui me fait rêver depuis mon enfance. Il me remémore ces doux souvenirs où un jour je découvris une galaxie lointaine, très lointaine ou encore lorsque je vis avec stupéfaction un verre d'eau tressaillir dans une voiture.
Je n'ai que faire de sa crédibilité scientifique ou de son pathos envahissant. J'ai été ému aux larmes et je suis encore scotché au fond de mon siège. La séance n'est pas finie, elle est désormais éternelle.
Interstellar a tenu sa promesse, La promesse de sonder l'incommensurable par le prisme filial, de lier les étoiles et les astres à ce qu'il y a de plus élémentaire dans l'Homme. Une promesse ô combien lourde mais sacrée, une promesse sans retours en arrière ...
La simple promesse d'un papa pour sa fille.