L'erreur est humaine, et après plusieurs chefs d'oeuvres, Christopher Nolan tomba de son piédestal avec son très maladroit The Dark Knight Rises, deux ans plus tôt. L'occasion alors de repartir à zéro, de reconstruire une qualité, de pondre un tout nouveau projet cinématographique, ici hérité de Spielberg qui finit par se désister du poste de réalisateur. Interstellar, où l'un des films les plus attendus de l'année, le porte étendard d'un immense espoir sur la science fiction, un an après le choc Gravity. Une production qu'on imagine mal foncer dans le mur quand on voit l'équipe presitigieuse et bourrée de talents derrière le titre. Un projet qui arrive enfin au cinéma, un peu moins d'un an après un tout premier teaser mystérieux et alléchant. Tant de mois écoulé, peu d'informations dévoilés, la découverte du rebond d'un grand réalisateur.

Interstellar divisera indéniablement. Imparfait, parfois un peu maladroit et pas très subtil, parfois prévisible, on ne peut décemment pas lui préter toutes les qualités possibles dans un film. Nolan, en dépit de son génie, n'est clairement pas le réalisateur ultime du 7ème art, et son nouveau film prouve encore que certaines de ses errances ont la lourde habitude de venir pointer le bout de leur nez dans ses productions. Et pourtant, Interstellar fait plus qu'être une simple addition d'élements factuels qu'on voudrait résumer sur un tableau pour le définir comme bon film ou non. Interstellar entre dans cette catégorie des films que l'on peut détester, mais que l'on ne peut pas maudire en tant qu'objet filmique. Son histoire, ses intentions, ses enjeux, peuvent ne pas émouvoir certains, mais sa portée transcende allègrement ce simple état de fait et l'érige à un niveau supérieur, celui de chef d'oeuvre qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie. Pas le chef d'oeuvre absolu pour certains, le plus grand film de tous les temps pour d'autres, une déception même pour de fervents adorateurs de science fiction et/ou de Nolan, Interstellar a au moins le mérite d'interpeler, quelque soit l'impact qu'il aura sur chacun. Et pour sur, il ne laisse pas indifférent ...
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le 1 nov. 2014

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