Il faut me résoudre à l’évidence… Je pense que je n’aime pas le cinéma de Nolan (euphémisme). « Le prestige », « The dark knight » ou encore « Inception » sont autant de souvenirs cinématographiques pénibles, voir douloureux, je me souviens de ce terrible torticolis en sortant de « Inception » à force d’avoir sommeillé par intermittence, mal calé dans mon siège. J’attendais pourtant beaucoup de « Interstellar » et c’est le cœur gonflé d’espoir (bon... j'en rajoute un peu...) que je m’y suis rendu, pensant briser cette loi des séries. Bon… un point positif, je n’ai pas dormi… j’ai même été très attentif. Atterré, mais attentif. Cela tient d’ailleurs à une première demie heure alléchante, en dépit d’une lumière épouvantable dans le genre piqué d’images des films de série Z des années 70… Le temps que l’histoire, les personnages, et l’action s’installent on se dit chouette, ça va le faire. Et puis on quitte un univers madmaxien pour se plonger dans l’espace, ça se complique… mon esprit simple se perd dans la magma scientifique péroré par les acteurs… De-ci de-là, cahin caha, on se propulse dans des planètes étranges… dont une vraiment très inhospitalière où la mer provoque des vagues gigantesques de quoi faire pâlir d’envie Kelly Slater ! Brève apparition d’un Matt Damon tout aussi engoncé dans sa combinaison que dans son jeu boursoufflé. On a enfin un moment de détente, tant il me fait sourire. Et puis trou noir… la 5ème dimension m’est fatale… les acteurs se mettent à discuter en araméen ou presque… une espèce de bloubi boulga scientifico-métaphysique qui me dépasse. Je le reconnais, je ne brille pas par mon intelligence… mais quand même… j’entre alors en apesanteur, le cerveau en orbite j’en ai le tournis. Arrive quand même la fin… je suis mal. Cela me donne presque envie de ne plus voir de films… Si je suis hermétique à celui-là, c’est peut-être qu’au fond, je n’aime pas le cinéma… non… c’est plus simple que cela… je n’aime pas ce que Nolan me donne à voir… Je suis resté, je pense, coincé dans la dimension Kubrick, qui avec « 2001, l’odyssée de l’espace » a, à mon humble avis, réalisé le film le plus intelligent dans le genre.