Interstellar dans ta gueule
Quoi de mieux pour ma première critique, que de commencer par cette claque Intergalactique.
Pour commencer je pense qu'il ne faut pas voir l'oeuvre de Christopher Nolan comme un simple film que l'on va voir dans une salle de cinéma, mais bien comme une expérience à part. Je n'avais jamais ressenti cette sensation en sortant d'une salle de cinéma. Le silence qui vous prend, juste rien à dire. De l'action, des émotions, du son, et des images très bien travaillées, qui accompagnent un scénario recherché et un jeu d'acteur qui vous colle au siège.
Le jeu d'acteur, parlons-en !
Matthew McConaughey est incroyablement bon dans son rôle, c'est à se demander s'il n'est pas le personnage lui même. Que ce soit derrière un casque de cosmonaute, au volant d'une voiture, ou bien devant un tableau plein de calculs, on retrouve une continuité dans le personnage. Son caractère, son vécu et ses émotions nous pousse à nous identifier à cet homme à la dégaine de sauveur de l'humanité.
Contrairement à de trop nombreux films contrains de dépeindre un bref tableau des personnages. On pousse ici aux maximums d'informations pour nous rapprocher toujours plus de "Cooper".
Anne Hathaway dans le rôle de "Brand" reste durant la majeur partie du film en partie voilée par le personnage principal. Elle n'est cependant pas oublié grâce à des moments clés qui la pousse en avant aux bons moments.
Pour ce qui est de la bande son, elle est absolument saisissante. On peut deviner un long travail de recherche, pour mettre la bonne musique au bon moment. Sans parler évidement des moments de silences, bref mais réguliers, qui vous coupent le souffle tant ils sont bien placés.
Globalement les musiques sont accompagnés d'images merveilleusement bien travaillées, et d'effet spéciaux à ma grande surprise, bien régulés. Un duo choque qui va littéralement vous fixer à votre fauteuil tant vous serez absorber par le film. On en oubli la présence du Pop-corn et de votre voisin de coudière.
Résultat, une explosion d'émotions, qui vous donneront des frissons et iront même parfois jusqu'à vous pousser aux larmes. Un ascenseur émotionnel de presque 3 heures, qui semblent passer comme un coup de vent.
Même l'aspect scientifique que traite le film est remarquable. On aurait pu s'attendre à de nombreuses erreurs, volontaire ou non dans le but de faciliter le scénario. Mais Nolan reste très proche de la réalité, et nous montre un aspect du temps à travers la célèbre théorie d’Einstein, qui souligne l'impitoyabilité des lois de l'univers et dessine alors les limites des voyages à grandes échelles dans l'espace.
On peut même retrouver des questions de fond pour notre avenir, avec un monde de poussière, un monde qui a été littéralement vidé de ses ressources par l'homme. Ce sujet nous concerne tous et nous permet alors de nous propulser plus loin dans le film, de partir dans l'espace avec les personnages.
On peut même retrouver le thème de l'amour, caché derrière tous ces effets de lumières, il est bien là !
Nolan se lâche enfin, et nous délivre le fond de sa pensé sur le sujet tout au long du film! Une agréable surprise dans un film de Science-Fiction qui au premier abord peut nous faire penser à Prometheus.
Interstellar est un des rares films, ou le retour à la réalité quand les lumières se rallument s'avèrent aussi dur, tant vous êtes remué et sans mot. Le film me trotte encore dans la tête depuis plusieurs jours et je sais déjà que je retournerai le voir, ce film m'a comblé et surpris. C'est un film complet qui va de A à Z. De l'action, des émotions et un ensemble audiovisuel mémorable qui vous restent dans la tête pendant plusieurs jours, vous empêches de descendre de votre vaisseaux pour prendre ce foutu Tram que vous venez juste de louper.
Et oui, c'est ça de rêver de l'univers.