En s'inspirant librement aux films de science-fiction de la grande époque, comme 2001 : l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, Interstellar veut frapper fort.

Basé sur une ambiance, un scénario qui fait réfléchir (et ça c'est le moins que l'on puisse dire), de l'originalité, on souhaite retrouver les éléments des bons films de science-fiction.
Malgré plusieurs passages poignants et émouvants et un véritable travail au niveau sonore ; la musique d'Hans Zimmer très atmosphérique, bien différente de ses dernières compositions, Interstellar se perd dans son discours et ses théories scientifiques barbants à un tel point qu'il est difficile de "rentrer" dans l'oeuvre.

En effet, le film se veut si pointu, qu'il est difficile pour le spectateur d'accepter des incohérences et clichés aussi gros que la mort de Marion Cotillard dans le dernier Batman. Parmi celles qui choquent le plus ; la scène ou le personnage black raconte qu'il a patienté 23 ans est d'un ridicule à souhait tant celui ci paraît normal et calme alors qu'il devrait être mort de solitude ou être devenu complètement fou et schizophrène.
Je ne parle même pas du personnage (et du mauvais casting) de Matt Damon, prévisible et risible dans ses actes.
Puis la cerise sur le gâteau reste les dix dernières minutes du film dégoulinant de bons sentiments complètement dispensable.

Cependant, Matthew McConaughey a décidément et définitivement vraiment marqué son retour dans un registre bien différent de ses mièvres années.
À lui seul il porte le film avec son personnage de Cooper qui nous livre quelque moments brillants d'émotions comme la scène du "déchirement familial" jusqu'au décollage.
Les autres acteurs sont malheureusement nettement en dessous de ce que l'on pouvait attendre ; Michael Caine fait du Michael Caine et Anne Hathaway peine toujours à convaincre.
À noter que même si on la voit finalement assez peu, les passages de Jessica Chastain sont prenants et très convainquant.
On pourra aussi regretter la réalisation un peu trop classique de Nolan, ainsi que l'aspect "lourdingue" qu'il apporte au film, on sait et on sent qu'on regarde un film américain...

En s'inspirant des meilleurs, Interstellar a voulu faire son 2001, mais rate la coche. En se prenant trop au sérieux et en se perdant dans ses théories abracadabrantes, le film se rend poussif, lourdingue et ennuyeux. Heureusement, McConaughey porte excellemment bien son rôle, avec des moments poignants qui maintiennent une bonne tension sans faire de surenchère d'effets spéciaux, porté par un travail sonore de très grande classe ...
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le 13 déc. 2014

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