Au-dessus, il n'y a plus grand chose
Premier film vu en Angleterre, en VO donc, dans un cinéma de grande qualité avec une image et un son encore jamais vu auparavant. Nolan, McConaughey retrouvé, Jessica Chastain encore plus belle que la beauté, effets spéciaux à foison, BA énigmatique et Hans Zimmer à la baguette, tout était réuni pour un chef d'oeuvre. Bien vu.
Ce film est d'une intensité rare, le meilleur de Nolan, pourtant irrésistible pour son Dark Knight premier du nom. Assez difficile à comprendre, déjà en français, j'avoue avoir eu quelques difficultés en anglais non sous-titré, mais j'ai pu de ce fait concentrer un peu plus mon esprit sur la mise en scène, les jeux d'acteurs et autres artifices dont seul Nolan a le secret (montage et mixage sonore surtout).
Plus approfondi que Memento ou Inception, il est ici question de la dimension spatiale du temps, et de sa profondeur. Une étape semble franchie par le réalisateur qui me permet néanmoins de poser la question de l'objectif secondaire du film : sur une Terre vouée à disparaitre, faute de prise de conscience humaine, la solution serait-elle de coloniser ? N'y a-t-il pas là une certaine forme de parallèle établie entre la manière de gouverner actuelle des Etats-Unis et Européenne ? Sans doute, et tant mieux.
Les acteurs, quels qu'ils soient, sont impeccables de justesse, avec une mention spéciale pour Jessica Chastain, la femme parfaite de Take Shelter, d'une pureté jamais vue depuis les débuts ciné de Meryl Streep...
Effets spéciaux, c'est du bonheur. Hans Zimmer, rien que pour la musique du début et celle de la scène du vaisseau tentant de s'accrocher à la station, mérite un Oscar par an, à vie, film ou pas.
De toute manière, quand pour une scène de vaisseau spatial on se met à chialer juste parce que c'est magique, c'est un tour de force.
C'est ça le cinéma