Malgré quelques appréhensions, j'ai décidé de donner une chance à ce Nolan qui a fait tant parler de lui (comme la plupart des films du réalisateur d'ailleurs) : l'unes de mes premières craintes, après avoir vu la bande annonce, c'était que l'introduction allait être longue, mais finalement il n'en fût rien car j'ai trouvé au contraire qu'on s'attachait assez vite à la famille de Cooper, ancien pilote pour la NASA pour ensuite devenir agriculteur, et qu'on rentrait très vite dans le film. Les quarante premières minutes passent donc assez vite et puis nous voilà partis dans les étoiles, à la recherche d'une nouvelle planète pour sauver l'espèce humaine.


Une fois dans l'espace, la tension monte d'un cran : que ce soit la traversée du trou de vers, les soucis de la relativité du temps, ou un scientifique qui baisse les bras, l'équipage de Cooper n'est pas au bout de ses peines ! En ce qui concerne ce dernier, je trouve dommage qu'on ne se soit pas plus attardé sur sa composition : les membres nous sont présentés avant le décollage mais j'avais plus l'impression d'avoir à faire à des scientifiques/théoriciens qui ne vont pas sur le terrain. Par contre, j'ai beaucoup aimé la personnalité ainsi que le rendu très novateur des robots : ils sont très différents de ce qu'on a pu voir jusqu'ici et constituent l'un des gros points forts du film, parmi lesquels on retrouve une réalisation soignée, de très bons acteurs, des paysages renversants et une bande son discrète mais très adéquate.


Mais revenons un peu en arrière, si vous le voulez bien, car avant même que Cooper ne soit embarqué dans cette mission sauvetage, sa fille, Murph, constate que de drôles de phénomènes ont lieu dans sa chambre : entre des livres qui tombent de leur étagère tout seul et des messages en binaire qui sont laissés dans des traces de poussière, la jeune fille est persuadée qu'un fantôme tente de communiquer avec elle. Seulement voilà, Christopher Nolan vient une nouvelle fois bouleverser notre réflexion avec un dénouement pour le moins déroutant : en vérité, ce n'est pas un fantôme qui se manifeste dans la chambre de Ruth mais Cooper qui, après avoir sauvé le Dr Brand, s'est retrouvé dans une dimension où le temps est représenté physiquement et où il va pouvoir devenir ledit fantôme, lui permettant de transmettre à sa fille les données quantiques nécessaires pour sauver la Terre. Du coup, je n'ai pas pu m'empêcher, durant mon second visionnage, de penser à A Ghost Story, que j'avais découvert depuis mon premier visionnage d'Interstellar, dans lequel fantôme et voyage temporel occupent une place importante. Par ailleurs, il est également possible, et cela a été déjà fait à multiples reprises avant moi, de faire un rapprochement avec le monument qu'est 2001 : l'Odyssée de l'Espace : n'ayant vu le film de Kubrick que récemment, j'ai mieux compris pourquoi Interstellar était sans cesse comparé à ce dernier. Pour ma part, j'avoue avoir été plus réceptif au film de 1968. Cependant, je reconnais et respecte l'effort effectué par Nolan pour proposer quelque chose à la fois similaire et différent. Peut être a t-il été trop ambitieux ? Cette question demeure ouverte et dépend de l'appréciation de chacun.


En somme, Interstellar est un film de science-fiction impressionnant qui réussit à captiver le spectateur jusqu'au dénouement mais qui, sur la longueur, pâtit d'une écriture inégale ! Néanmoins, on ne peut être qu'admiratif du travail de Nolan qui nous offre des séquences et des plans renversants et de sacrées sensations ! 8/10 !

vic-cobb

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