Sion Sono est un réalisateur atypique.
On sait qu'il est capable de faire des films totalement déjantés, décalés, et originaux.
Mais il est aussi capable de faire des films plus posés, comme "Land of hope" ou "Be sure to share".
Je mettrais "Into a dream" dans la lignée des deux films que je viens de citer.
Ici, pas de pervers converti, de yakuza néophyte, de suicidaire fou, ou de vendeur de poisson cinglé.
L'histoire est simple, et le restera relativement tout au long du récit.
On suit un homme ordinaire, qui un jour pense être atteint d'une maladie sexuellement transmissible. Il va alors se poser des questions. Comment? Quand?
Qui?
Et à partir du là, tout va changer.
Sans aller jusqu'au cauchemar, sa vie va basculer dans le souci; ainsi, il va peu à peu se réfugier dans le rêve.
De là vont découler quelques petites références cinématographique (Tarantino, Kubrick...).
Je remarque avoir écrit les mots "peu", "petites", "simple". Et c'est bien là le souci.
Non seulement on ne reconnait pas vraiment là une oeuvre de Sion Sono, mais de plus, on admet juste avoir devant nous un film sympathique. Tout est trop peu.
Quelque part, c'est bien. Mais cela rend le film trop plat.
Toutefois, le réalisateur arrive encore une fois à mélanger gracieusement et sans problème sérieux et comique.
De plus, l'acteur principal est d'une justesse remarquable dans le moindre de ses mouvements.
"Into a dream" est donc un film mineur. Un bon film, mais qui reste faible au milieu de la jolie filmographie de Sion Sono.
