Heureux qui comme Emile a fait un long voyage ...

Les films qui décrivent des parcours initiatiques, commencent à être légions. Cependant la particularité qui m'a poussé à voir celui-ci c'était évidemment Sean Penn derrière la caméra et puis le côté contemplatif que l'oeuvre semblait proposer.

Le constat s'avère sans grande surprise, je ne connais pas le travail de Sean Penn en tant que réalisateur, néanmoins il possède une bonne maîtrise du cadre et de la profondeur de ses champs. Peut-on en dire autant de la qualité du traitement de son scénario ? Et bien oui et non, car ce que le film propose est intéressant, mais jamais il n'y a vraiment d'émotion, ce personnage principal est même par moment assez agaçant, on croit volontiers à son aventure, mais son côté donneur de leçon agace quelques peu. L'acteur est pourtant bon, Emile Hirsh incarne bien ce personnage, c'est seulement sa construction qui ne convient pas. On prend part à son périple, sans jamais vraiment avoir d'empathie pour lui, cela est principalement dû au fait que le personnage laisse de côté des gens qui marquent pourtant son histoire.
Outre cet aspect, Sean Penn ponctue son film avec des images magnifiques, pleines d'évasions et foisonnantes de plans somptueux.

Réussi techniquement, mais maladroit dans son déroulement, « Into the Wild » est donc une œuvre certes intéressante mais tout à fait dispensable.