Je préfère encore le confinement

Le contexte actuel nous poussant à nous terrer dans nos foyers respectifs et à en sortir le moins possible, je me suis dit que ce serait le moment approprié pour enfin voir ce film que l'on m'a à chaque fois vendu comme un chef-d'œuvre et une magnifique ode à la nature sauvage. Je me suis donc lancé.

Verdict: j'ai DÉTESTÉ ce film bordel, je ne sais même pas par où commencer.

Le premier point qui m'a choqué, c'est l'omniprésence de la musique. La BO nous empêche de respirer car à aucun putain de moment Sean Penn ne nous laisse apprécier les bruits et les sons de la Nature, paradoxal pour un film qui se veut être un hommage aux grand espaces silencieux.
Ce qui découle de cela, c'est l'impression de ne pas être devant un film, mais plutôt devant une compilation indigeste de clips musicaux qu'on regarde sur M6 le matin avec son café avant d'aller passer une journée de merde au boulot. Les mouvements de caméra et les effets dégueulasses (des ralentis moches, des arrêts sur images sans aucun sens j'ai cru que ma connexion internet sautait) renforcent cette impression.

Le film réussit aussi l'exploit de paraître extrêmement bavard alors qu'il y a en réalité peu de dialogues. La faute à l'insupportable voix-off de la sœur de Christopher qui donne au film un côté bâtard entre le cinéma et la littérature, Penn faisant le choix de la facilité en faisant réciter des passages du livre plutôt que de les mettre en scène.

Le personnage principal est insupportable d'ailleurs, son choix de vie semblant se justifier en premier lieu sur un petit caprice (le refus de se voir offrir une voiture, en effet quel affront), et Emile Hirsch est très moyen.

Bref j'ai eu beaucoup de mal à tenir jusqu'à la fin, et la souffrance était d'autant plus grande étant donné les critiques dithyrambiques qu'on m'avait faites de ce film. La mort du héros est un soulagement qui sonne la fin du supplice, pour lui comme pour nous.

2/10 car il a le mérite d'exister et que certains paysages sont pas mal.