De nos jours, une question revient sans cesse : celle de savoir s'il est nécessaire pour l'homme de revenir ou non à la nature, soit à un mode de vie plus simple loin de la complexité que nous impose une société de plus en plus oppressante. C'est cette même question que se pose Christopher McCandles, jeune homme de 22 ans, bénéficiant d'un mode de vie aisé en Amérique. Malgré le fait qu'aucune porte ne lui soit fermée, qu'un avenir radieux lui tend les bras, il décide de tout quitter et de partir du jour au lendemain seul et sans argent. Il va alors vivre une véritable aventure durant laquelle il va rencontrer de nouvelles personnes et vivre de nouvelles expérience et c'est finalement dans un vieux bus abandonné qu'il décidera de s'abriter. Ainsi, si la première partie du film nous montre la richesse de son voyage, dès l'instant où Christopher s'approche du bus il signe son arrêt de mort social puisque en souhaitant quitter la société il s'est avant tout coupé de toutes les personnes qui l'aiment et qu'il aime et s'est renfermé sur lui-même. Or, si le fait de s'isoler et de se rapprocher de la nature peut paraître enrichissant spirituellement, l'intersubjectivité et les échanges permanent entre chaque individu le sont peut-être davantage. C'est cette reflexion qui, semble effleurer la conscience de Christopher et lui insuffle finalement le désir de revenir au sein de cette société qu'il a pourtant fuit en quète d'un ailleurs meilleur sans la violence de l'ignorance de son père vis-à-vis de lui..


Même si Christopher peut parfois paraître agaçant du fait de son pseudo intellectualisme-moraliste, ce film n'en reste pas moins magnifique puisqu'il nous montre avant tout la beauté de la nature tel un spectacle qui nous est offert avec pour seule condition de prendre un sac, d'abandonner son confort et de partir en voyage. Chaque passage nous montre à quel point la nature "écrase" l'homme de part sa somptuosité et sa grandeur. Il s'agit presque d'une éloge de la nature qui trouve à mon sens son point de contradiction et de virtuosité dès l'instant où on s'aperçoit de l'incroyable cruauté de cette même nature. Ce film nous montre donc avec maîtrise l'ambivalence de la nature à la fois paradisiaque et cruelle, dangereuse et passionnante. Mon unique reproche serait la présence de quelques longueurs ressenties de part la présence de certains plans "faciles" mais qui sont finalement rapidement oubliées grâce à l'incroyable bande son d'Eddie Vedder qui est juste magnifique et qui nous insuffle réelement le désir de partir en voyage.

Noé22
8
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le 12 avr. 2016

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